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POISSONS.

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Pour retirer des cours d'eau, avec les espèces existantes, les plus grands et les meilleurs produits possibles, il faut d'une part favoriser la propagation des bonnes espèces, et d'autre part protéger leur développement. CHAPITRE Ier. — DE LA PROPAGATION.

Fécondation naturelle. A l'époque du frai ou de la ponte, on doit scrupuleusement s'abstenir de pêcher ces espèces, de les troubler dans leurs mouvements et de les déranger en quoi que ce soit dans l'acte de la reproduction ; on doit même leur faciliter l'accès des frayères de leur choix habituel. Il serait important qu'après la ponte, la fréquentation de ces frayères pût être interdite aux oies et aux canards, qui détruisent souvent le frai déposé sur les herbes et dévorent le fretin. Pour prendre utilement les mesures propres à favoriser la fécondation du poisson, il est nécessaire de connaître aussi exactement que possible, pour les espèces importantes, les époques du frai. Dans le Jura, le frai s'accomplit habituellement aux époques désignées ci-après : Brochet: février et mars. Vandoise: avril et mai. Perche: avril et mai. Tanche: avril et mai. Alose: mai et juin. Lotte et Brème : avril et mai. Barbeau : avril et mai. Truite: novembre et décembre. Carpe : mars et avril. Ombre: janvier et février. Chevanne: février et mars. Il n'est pas moins nécessaire de connaître les particularités du frai des diverses espèces de poissons. 1° Anguille.—Ce poisson fraie dans l'eau de mer, à l'embouchure des fleuves et des rivières; il ne se reproduit point dans l'eau douce. 2° Alose et lamproie. — Ces 2 poissons voyageurs ou migrateurs