Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)
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EMPLOI DE LA VAPEUR D'EAU
DANS CERTAINES OPÉRATIONS MÉTALLURGIQUES.
rougeâtre, et renferme du soufre, de l'arsenic et de l'antimoine. Pour se rendre compte de sa production, il faut se reporter à l'action que l'eau exerce par chacun de ses éléments sur les différents corps constitutifs du minerai. Il est facile de constater la présence de l'hydrogène sul-
sombre, on parvient à le volatiliser complétement , et la combinaison rougeâtre apparaît comme dans l'expérience du cuivre gris. Des expériences nombreuses, répétées sur le minerai de Mouzaïa, d'abord seul, puis mélangé de pyrites cuivreuses ou de pyrites de fer, sont venues confirmer mes prévisions. Pour le minerai seul, je n'ai pas pu parvenir à faire disparaître les dernières traces d'antimoine ; mais les mélanges de ce minerai avec des pyrites n'ont pas donné de traces d'arsenic et d'antimoine, lorsque j'ai soumis les produits du grillage aux investigations que je décrirai plus tard, et qui en accusent des demi-
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furé dans le dégagement; c'est probablement cet hydrogène sulfuré qui agit sur les produits de l'oxydation de l'arsenic et de l'antimoine à l'état naissant, et formes à la faveur de la vapeur d'eau en excès, le composé volatil rougeâtre dont j'ai parlé ; au reste, la température modifie les produits qui se dégagent ; ils varient aussi avec les diverses périodes de l'expérience ; quelquefois
il se dégage des hydrogènes arséniés et antimoniés, souvent de l'acide sulfureux ; mais un fait constant est la production du corps volatil rougeâtre. La production de ce corps, si facilement entraîné dans le dégagement, me faisait espérer de pouvoir parvenir à chasser compiétement l'arsenic et l'antimoine. Ce qui s'oppose à la réalisation de ce résultat, lorsque l'air atmosphérique
opère le grillage, c'est la transformation en oxydes incomplètement volatils, la production d'arséniates et d'antimoniates et la reproduction de sulfures ; mais avec la vapeur d'eau et à la basse température qui suffit pour
la réaction, aucune de ces circonstances ne peut se réaliser, les corps nuisibles partent à l'état de combinaison hydrogénée, ou s'ils s'oxydent, ils se trouvent en présence d'hydrogène sulfuré qui les entraîne à
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milligrammes. La conclusion qu'on peut tirer de ces expériences est la suivante : « Il est possible de se débarrasser complé,-
L'arsenic
' et l antilnoineson
t
tement de l'arsenic et de l'antimoine contenus dans un c'Retés27` minerai ou dans une matte, en soumettant ces co: s l'action de la vapeur d'eau dans une enveloppe fermée,
et en les chauffant tout au plus au rouge sombre, pourvu, qu'ils contiennent une proportion de soufre capable de former une quantité d'hydrogène sulfuré plus que suffisante pour entraîner la totalité des corps nuisibles à l'état de combinaison hydratée. » Avec le minerai de Mouzaïa, une proportion de 2 5 p. 100 de pyrite cuivreuse suffit amplement ; la généralité des minerais de cuivre. et la plupart des mattes,
l'état de combinaison.
produites dans les traitements actuels, sont dans des conditions très- favorables au grillage par la vapeur
J'ai eu en effet l'occasion de démontrer la réalité de cette hypothèse par une expérience postérieure à mes premières recherches ; voici en quoi elle consiste : si l'on fait passer un courant d'hydrogène sulfuré et de vapeur d'eau sur de l'acide antimonique ou sur un oxyde inférieur d'antimoine chauffé au rouge
d'eau. Ces expériences, pour ainsi dire théoriques, ne peu- Dese,i»tion ,vent fixer les idées par elles-mêmes sur la valeur du de Zo hn'rgigtef.olit procédé ; car il y a loin d'une expérience de laboratoire à un procédé métallurgique : elles m'ont cependant fait entrevoir la possibilité d'employer en grand un four de