Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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MACHINES A CHANGER LES ROUES
DES LOCOMOTIVES.
L'opération du changement des roues d'une locomotive au moyen de crics ou de vérins, est toujours fort dispendieuse à cause du temps et des nombreux ou-
des grues qu'on emploie dans les chemins de fer pour faire le même travail. L'appareil est placé dans mie fosse perpendiculaire à deux voies en communication avec le dépôt des machines ; elle a 7P.',5o de longueur.2'n,52o de largeur et
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vriers nécessaires pour manoeuvrer les outils. L'emploi de ces derniers appareils, est souvent dangereux pour les ouvriers qui s'en servent. Les nombreux accidents survenus dans le levage des locomotives avec
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gr!,6o de profondeur.
.Il se compose (Pl. III, fig. 16,17,18) d'un bâti en
des crics, suffiraient seuls pour faire renoncer à leur
fonte A, formé de deux longerons et de quatre traverses,
emploi dans cette opération.
fondu d'une seule pièce, monté sur deux essieux B
Du reste, l'anomalie qui entraînait à soulever un poids de 2 o tonnes, pour isoler une roue de 2.500 kil. au maximum, était sentie de tout le monde ; aussi ne nous attribuons-nous pas le mérite d'avoir le premier imaginé un appareil pouvant changer les roues d'une machine sans la soulever (i). Mais les appareils existants sur quelques chemins de fer, entre autres ceux de SaintGermain, Sceaux, Strasbourg, etc., nous ont semblé encore incomplets et susceptibles d'améliorations, surtout en ce qui concerne la manoeuvre, qui est longue et pénible, et qui exige toujours un grand nombre de bras. Dans la machine que nous avons établie au chemin de fer de l'Ouest, à proximité du dépôt des locomotives, pour pouvoir changer les roues, nous avons cherché deux choses : la première, c'était de construire un outil simple, pouvant, avec le plus petit nombre d'ouvriers et avec le moins de temps possible, remplacer les roues d'une locomotive ; la seconde consistait à réduire autant que possible la dépense première de l'appareil. Nous croyons avoir rempli notre programme, puis-
garnis de roues à rebord, servant à mouvoir l'appareil sur une voie placée au fond de la fosse, et perpendiculaire aux voies supérieures. Sur le bâti, se trouvent fixées quatre colonnes eu
fonte C, formées chacune de deux flasques à angle droit ; chaque colonne porte sur l'une de ses faces une
rainure verticale dans toute sa hauteur, qui sert à guider une crémaillère. SUI- chacune des traverses extrêmes, ainsi que sur celle du milieu, existent six paliers venus de fonte avec
le bâti, et destinés à recevoir deux arbres en fer D, sur lesquels sont calés quatre pignons également en fer, qui engrènent avec quatre crémaillères de même métal. Les crémaillères E supportent deux rails mobiles' V.
Elles glissent verticalement dans les rainures pratiquées sur l'une des faces des colonnes en fonte, et sont reliées deux à deux par les entretoises G, qui suppor-
tent elles-mêmes un pont en bois qui suit le momie ment des crémaillères, et sur lequel se place l'ouvrier qui dirige les boites à graisses dans les glissières de la
qu'en moins de deux heures nous sommes arrivés à
locomotive.
remplacer les trois paires de roues de nos machines. Quant à la dépense, elle n'est que le tiers de celle
Le mouvement ascendant ou clescenda,nt des rails mobiles ajustés en haut des crémailleres , est donné au moyen d'une manivelle II fixée à l'extrérnitié d'un arbre
(i) Voir la note ci-après.
horizontal, muni d'une ruile à, rochet, sgr laquelle &4:1qg
Description de l'appareil.