Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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MATIÈRES COLORANTES EMPLOYÉES EN CHINE
Les matières colorantes dont se servent les Chinois peuvent être classées, comme les couleurs employées en Europe, en detii grafatèg divisions : celles qu'on peut assimiler aux couleurs de grand feu, celles qui ont plus d'analogie avec les couleurs de moufle. Quelques-uns des fonds de couleur au grand feu des Chinois n'ont pas encore été reproduits sur les porcelaines européennes. Nous citerons principalement la couleur d'un vert bleuâtre clair qui est connue sous le nom de céladon, les fonds rouges, tantôt oranges, tantôt tirant sur le violet, qui doivent leur couleur à du protoxyde de cuivre, le vert turquoise, le violet évêque : c,es tons sont ou d'une grande délicatesse, ou d'un grand éclat, il y aurait titivéritable intérêt à les reproduire pour les appliquer sur nos porcelaines. Nous avons à pett près terminé les analyses des couvertes colorées qui nous ont servi de point de départ dans les essais qiié irouS faisons pour rechercher les procédés industriels propres à leur reproduction ; nous rendrons cOmpte ultérieurement des résultats qtie nous avons Obtenus dans cette voie. L'objet du présent mémoire est l'examen des Matières
colorantes qtti Mit de l'analogie avec nos couleurs de moufle. L'envoi du P. Ly, , dont nous avons rendu compte dans un précédent travail (i) , comprenait un grand nombre de matières colorantes diverses ; la collection dé l'École des inines nous a fourni quelques couleur ceii manquaient à celle du Musée céramique : bes Coulenis sont particulièrement employées à Kinget:tching. Enfin, M. Itier, , et en dernier lieu M. Rutherford-Alcoék , conSul britannique à Shang-Haï, en se confôrmarit aux itiStrirction§ -très-détaillées rédigées (I) Atm, de chimie et de physigite,"5e
t XXXI, p. 257,
DANS LA FABRICATION DE LA PORCELAINE
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à diverses époques par M. Alex. Brongniart, nous ont remis un certain nombre de couleur dont on se sert à Canton et dans les environs pour peindre la porcelaine. Les couleurs rapportées de Canton par M. Itier furent prises sur la table d'un peintre chinois, occupé de décoration ; elles offrent tin remarquable caractère d'aiithenticité. Celles dont M. Rutherford-Alcock a fait don ad Musée céramique dé Sèvres neuiS ont semblé la répétitiéii de la collection que nous averiS remarquée au Palais de
Cristal, au milieu de l'intéressante exposition chinoise. Avant de rapporter avec détails les expkiences (Pie lidtis avons faites pour déterminer la cbinposition deg conteurs chinoises et pour les reproduire, nous rappelle rons très-brièvement en quoi consistent les couleurs de la palette dont on Se sert en Europe et spécialement à Sèvres.
Ces cotiletirs doivent pouvoir se fixer solidement à là surface de là porcelaine et acquérir mi même tempS par la fusion, le glacé qui est une des Conditions indispensables de l'éclat des peintures. On les produit tantes en mêlant, Soit un Oxyde, soit tin composé de différents oxydes inétalliqües colorants avec un flux vitreux ou fondait, dont la ceinpOsition Varie avec la nature de la couleur qu'il s'agit de développer. Celui qui est le plus génkalèmeht employé phrte le nom de
tondant aux gris. Il Sert pour les gris, les noirs, les rouges, les bleus, lès jaunes; On le compose en fondant ensemble Minium
Sable siliceux. Borax fondu. .
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6 parties. . .
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Les couleurs s'obtiennent ordinairement en mêlant ensemble en poids 3 parties de fondant avec i partie d'oxyde métallique, en sorte que la composition petit s'exprimer ainsi d'une manière générale :