Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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DE HOUILLE D'HÉRACLÉE.
RAPPORT SUR LES MINES
Les chiffres de la dernière colonne sont extraits d'un rapport de M. le capitaine Rittier, mais il y a évidem-
ment erreur, car dans ce même rapport il est dit que les mines de Coslou peuvent fournir 2. 5oo tonnes par mois. Le chiffre du tableau serait donc le résultat d'au moins deux mois de travail. Il ressort évidemment de
l'examen de ce tableau que les groupes les plus importants du bassin, tant par l'activité et le nombre des exploitations, que par la quantité de produits qu'ils peuvent livrer à la consommation , sont réunis dans la partie orientale, depuis l'exploitation principale de Coslou , en y comprenant celle d'Oksina, qui en est peu
distante vers l'O., jusqu'aux limites même du bassin dans la direction d'Amasrah. C'est aussi d'après ce que nous avons dit plus haut, la partie où le terrain houil-
ler prend la plus grande extension et où il présente la plus grande richesse en combustible minéral ; le groupe le plus oriental, celui de Djattal-Agliazy, quoique n'ayant encore qu'une exploitation peu développée, , -
paraît cependant présenter de grateereesses. D'un
autre côté, il y a tout lieu de penser que lés 'eXploitations entreprises depuis quelques mois seuleMent Armoudjick sur des ,couches de 4 mètres de puissance,
donnant du charbon solide de bonne qualité, prendront d'ici à peu de temps un grand développement et acquerront une importance qui les_mett,ti'd sur la même ligne que les groupes voisins de CoSlou. Quant
à la position relative et à la distance respective des différents groupes de mines, elles ne sont indiquées d'une Manière suffisamment approximative, sur le tableau ci-dessus, que pour les groupes contigus les uns aux autres : comme ces différents groupes sont à des distances fort variables du rivage de la mer, les longueurs _des distances entre deux groupes éloignés l'un
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de l'autre, ou entre un groupe quelconque et le port principal d'Héraclée, indiquent des distances comptées,
non sur une ligne parallèle à la côte, mais seulement en suivant le chemin qui passe par toutes les mines, ce qui pourrait faire supposer au bassin une étendue en longueur beaucoup plus grande que celle qu'il a réellement. Ainsi la distance d'Héraclée à Amasrah évaluée à trente heures de marche ou lo kilomètres, n'est en ligne droite que d'un degré .de longitude, environ 92 kilomètres : la distance d'Héraclée à Coslou , centre principal des exploitations, évaluée à 47 kilomètres, ne s'élève guère à plus. de 35 en réalité. 1
Pour qu'on pût se former une idée un peu plus exacte de la position et de l'étendue du bassin houiller d'Héraclée, nous avons cru devoir joindre à ce tableau,
une carte que nous avons essayé d'établir d'après tous les documents que nous avons pu nous procurer sur les lieux, et en prenant pour base la carte prussienne de l'Asie Mineure par Kiepert, sur laquelle nous
avons cherché à marquer aussi exactement que cela
HOM a été possible, les principales mines et les lim que nous avons cru pouvoir assign,er à la formation carbonifère. Les mines d'Héraclée ne sont point, comme on a pu Organisation
le penser en Fiance, une propriété de l'État; bien qu'appartenant pour la plus grande partie au sultan ce sont de véritables propriétés particulières. Le sultan à qui elles appartenaient en totalité dans l'origine, les a fait diviser en un certain nombre de parts (dix-huit ou vingt-quatre ) dont il s'est réservé le plus grand
nombre, environ les deux tiers, et dont il a concédé gratuitement les autres à quelques-uns des principaux fonctionnaires de l'empire. Néanmoins le gouverne-
ment turc, ou plutôt les agents du gouvernement TOME VI, 1854.
de l'exploitation.