Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
indispensable , et l'on n'est jamais certain du résultat. Quelquefois on fractionne le produit de la caisse le premier tiers en amont est mis à part pour être relavé; les deux tiers en aval sont seuls recueillis. On conçoit, d'après ce qui précède, que les qualités les moins convenables pour être traitées de la sorte sont les charbons friables à poussière pure, car alors on perd par entraînement une quantité considérable du meilleur .
produit. Cette méthode exige beaucoup d'eau : c'est souvent un obstacle absolu dans plusieurs localités. Pour réduire la perte effective en charbon, on est obligé d'avoir de vastes bassins de dépôt qui augmentent les frais d'installation. Au sortir de ces bassins, l'eau retient le plus souvent 2 à 4 p. 100 de charbon, à cause de l'énorme courant nécessaire à l'entraînement. Si l'eau est ramenée en service, il faut l'établissement d'un moteur avec tous ses accessoires : c'est alors une augmentation notable de frais de premier établissement, et une dépense courante à peu près équivalente à elle seule à toute l'opération du broyage et de l'épuration. Si l'eau est perdue et envoyée dans une rivière ou un ruisseau, outre la perte en charbon, on est exposé à payer des indemnités souvent con sid érables. Essayons de fixer par des chiffres les résultats de ce mode de travail : admettons un charbon moyen, c'està-dire mi-dur. Prenons le charbon tout préparé, broyé, criblé et
amené en tête du lavoir. La quantité produite est corrélative du résultat comme épuration : au delà d'une certaine limite de production
il y a évidemment désavantage à pousser l'opération plus loin. On peut admettre par lavoir 120 hectolitres, soit co tonnes par jour :
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Le service d'un lavoir exige deux hommes dont le prix de la journée varie de 2`,25 à 2,75; admettons le minimuEnnirectiien
de l'appareil, pelles, n'ides, etc., environ
par jour main-d'oeuvre de lavage avec ses accessoires d'outils coûte donc déjà Soit par tonne. 0,47
40,50
0,20
4,70
Le prix d'un lavoir est d'environ 3oo francs. A ce chiffre il-faut ajouter pour dépense d'installation, hangard , bassins, conduits d'eau, etc., environ 8o o francs par lavoir au minimum ; c'est donc un capital de premier établissement de 1.1o° francs correspondant à un travail de o tonnes par jour , ou ooxl5=16.5oo fr. pour un travail de 15o tonnes équivalant à un appareil.
Nous faisons abstraction des frais de toute nature pour ramener l'eau en service , qui augmenteraient très-
sensiblement la dépense d'installation en la portant à un chiffre supérieur à celui d'un appareil complet. L'intérêt et l'amortissement du chiffre minimum de
)6.5oo francs ne peuvent être comptés à moins de
Io p. 100: la durée sera de beaucoup inférieure à vingt années, et à la fin de son service le bois pourri est sans
valeur, la tonne de charbon sera donc grevée de ce
fait de of,o37.
Les frais de lavage, d'intérêt et d'amortissement s'élèvent donc par tonne à 0,470 --I- 0,o37 = of,5o7. Les produits de l'opération se scindent en quatre parties
Admettons un charbon contenant o p. 100 de matières sChisteuses. Nous avons :
1' Dans le premier compartiment d'agitation , les schistes les plus lourds dans la proportion de moitié environ, mélangés à 4o ou 5o p. 100 du charbon du plus gros volume qui n'a pu être entraîné. Ce produit est jeté.