Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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228 VOIES A TROIS RAILS.
CHANGEMENT ET CROISEMENT,
AVEC TRANSPOSITION DU RAIL INTÉRIEUR.
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matériel articulé nécessite un intervalle de o',150 au moins. Sans cette obligation les curs des croisements
s'éloignant de Paris, devait, après avoir fait le tour
eussent pu être fixes comme ils le sont dans les croisements des autres chemins : tout le mécanisme se serait alors borné à faire mouvoir le changement seul. Les aiguilles et les curs du changement et du croisement sont commandés, ainsi qu'on le voit à la seule inspection de la fig. 8, par des tringles qui reçoivent le mouvement dans le sens convenable d'un même arbre
un quatrième rail pour retourner sur Paris devenait
de. couche a mû au moyen d'une manivelle à engrenage m. Une hélice adaptée à l'arbre de la manivelle sert à faire tourner un disque pendant que l'aiguilleur fait le changement de voie.
Comme une seule manivelle fait mouvoir les huit parties mobiles dont se compose l'appareil, il y a impossibilité d'erreur si le mécanicien regarde le disque D
avant d'entrer, car le mouvement de ce disque étant conjugué avec celui du changement, il est impossible que l'un soit fait sans l'autre. Le matériel articulé du chemin d'Orsay pouvant passer dans des courbes dont le rayon n'excède pas 25 métres, l'inventeur, M. Arnoux, en profita pour faire des
raquettes, qui permettent aux trains arrivant en gare d'en faire le tour pour repartir sans qu'il soit besoin de faire des manoeuvres pour tourner et faire passer la machine de queue en tête.
Une de ces raquettes est représentée par la fig. 12. L'établissement de ces raquettes présentait pour la voie à trois rails une difficulté toute spéciale, c'est que le troisième rail r,r , qui se trouve à droite de la voie en
d'une raquette, se trouver à gauche (fig. 12) et alors indispensable.
Il fallait donc, pour échapper à cette nécessité, construire, en un point des raquettes, un appareil de changement qui transposât le troisième rail de droite à gauche, tout en permettant toujours aux deux largeurs de matériel de passer. Or c'est pour atteindre ce but que j'ai construit l'appareil représenté par les fig. 9 et Il est combiné de façon à ce que ce soit le train lui même, et non la main d'un homme, qui opère le mouvement à un moment donné. Il ne serait pas possible à un aiguilleur, si prompt et si attentif qu'il fût, d'ouvrir cet appareil en temps opportun : il le ferait presque infailliblement ou trop tôt ou trop tard ; ce que l'expé-
rience a, du reste, prouvé pendant quelque temps avant la pose de l'appareil en question. Lorsqu'un train composé de deux largeurs de matériel doit passer, on a soin de mettre en avant les véhicules à voie étroite; on fixe à la dernière voiture à voie étroite une tringle dans le genre des porte-balais des
machines, munie d'une petite roulette à l'extrémité. Cette petite roulette, en passant, vient heurter en A le balancier ABC, lequel étant forcé de basculer autour du point B, se relève par l'extrémité C, qui tenait le verrou DE enclanché. Dès lors ce verrou se trouvant abandonné à l'effort de traction du poids P, est entraîné et entraîne, en lui faisant faire un mouvement de rotation autour de son axe F, le balancier EFG, jusqu'à ce