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SUR L'ACIER PUDDLÉ

tandis que le prix de revient de l'acier puddlé surpasse

à peine, comme nous le verrons, de 20 à 25 fr. par tonne, celui du fer puddlé, de première qualité, provenant des mêmes fontes ; et pourtant ce produit nouveau n'est en rien inférieur à l'ancien acier de forge, sous le rapport de la qualité. Ainsi, à Thiers, on pré-

ET L'ACIER DE FORGE.

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sait aujourd'hui produire des fers à peine inférieurs, sous le rapport de la ténacité , aux meilleurs fers des forges comtoises, pourvu que le puddlage se fasse lentement, en petites charges, sur de bonnes fontes brutes

au bois, et que l'étirage se fasse, comme le cin-

fontes de Savoie et du Dauphiné, à l'acier de Rives

glage, à l'aide du marteau et sous l'influence de deux ou de plusieurs réchauffages répétés (1); mais il a fallu un long temps et de nombreux essais pour en arriver là. Par contre, avec l'expérience ainsi acquise dans les forges à fer, on est parvenu très-promptement à obte-

provenant des mêmes fontes. Dans le pays de Siegen et la Westphalie, les aciers

nir de l'acier puddlé capable de rivaliser avec le meilleur acier de forge.

puddlés obtiennent, depuis deux ans, sur tous les marchés, les mêmes prix que l'acier de forge si re-

Bien plus, on sait produire, sinon de l'acier proprement dit, au moins un bon fer aciéreux , en puddlant des fontes ordinaires au charbon de bois et même certaines fontes au coke, dont on n'avait jamais pu faire

fère déjà, pour la coutellerie, à cause de sa plus grande homogénéité, l'acier puddlé, fabriqué par M. Holtzer à Firminy, près de Saint-Étienne, avec les

nommé de ces contrées.

Enfin en Styrie, où la fabrication de l'acier puddlé

date de trois à quatre ans à peine, son prix s'élève

de l'acier dans un bas foyer. Et au fond cela se

rapidement et atteindra certainement aussi, avant peu, celui de l'acier naturel ordinaire de la même contrée. La conséquence immédiate de cet état de choses est Transformation de anciennes acieries de forge. la transformation graduelle des anciennes aciéries. En Westphalie surtout, où la houille abonde, les affine-

conçoit aisément : dans le four de puddlage, on voit à chaque instant ce qui se passe ; on peut à volonté ac-

ries au charbon de bois disparaissent rapidement. Avant dix ans, on n'en trouvera plus trace. Les mêmes effets se font également sentir en Styrie et en Carinthie,

où cependant le puddlage ne peut se faire qu'au lignite ou au bois torréfié. Dans le Dauphiné aussi des fours de puddlage pour acier s'élèvent à côté des anciens bas foyers, quoique le procédé Rivois y ait été simplifié en opérant le réchauffage des massiaux à la houille.

Cette transformation des aciéries ordinaires paraît même devoir s'opérer bien plus promptement que celui des forges allemandes. Par la méthode anglaise, on

croître ou affaiblir l'action oxydante de l'air et des scories ; on est, en un mot, maître de l'opération ; tandis que dans le bas foyer, non-seulement le charbon vient sans cesse contre-balancer l'action oxydante des scories et du vent, empêcher la combustion du soufre

et du phosphore, mais encore cacher à l'ouvrier la masse ferreuse qu'il affine, en sorte que ce dernier est presque réduit, pour conduire l'opération , à s'en (s) En général, les fers comtois, surtout ceux obtenus par attachement, sont plus propres (moins mêlés de scories ) que

les fers puddlés. Les loupes des fours de puddlage sont beaucoup plus spongieuses et plus imprégnées de scories que les loupes des bas foyers. De là leur infériorité. Il faudrait pouvoir les comprimer mécaniquement dans le four de puddlage même, lorsque leur température est encore fort élevée.

Supériorité du puddlage sur l'affinage au fans foyer.