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LAVAGE DE LA HOUILLE

AUX MINES DE BEASSAC.

être considérées comme verticales. Leur puissance est très-variable : au Grosménil et à la Taupe, on en trouve qui ont dix, vingt et même trente mètres d'épaisseur.

sultent au point de vue de la pureté des houilles.

A Bouxhors au contraire, dans la concession où l'exploitation est de beaucoup la plus développée, on

ne rencontre que des couches de i à 5 mètres de puissance. Nous prendrons cette mine comme type, non-seulement parce qu'elle est la plus productive (elle

fournit annuellement environ 5 o. 000 tonnes), mais aussi parce qu'elle peut jusqu'à un certain point résumer toutes les autres. D'ailleurs la houille de Bouxhors

est celle qui a été le plus spécialement affectée aux expériences dont nous rendrons compte. Le toit et le mur des couches offrant peu de solidité, il est impossible de les attaquer par de grandes tailles. Aussi le procédé d'exploitation consiste-t-il à ouvrir des chantiers d'abatage qui s'élèvent successivement

sur les remblais ; ces chantiers ont en général 2 à 5 mètres de hauteur et pour largeur l'épaisseur même des couches. Tous les chantiers d'un même champ d'exploitation sont ordinairement au même niveau et reliés entre eux par une ou plusieurs grandes galeries à travers bancs qui recoupent toutes les couches. Les chantiers s'éloignent des galeries à travers bancs jusqu'à une distance déterminée, puis ils reviennent jusqu'à cette galerie. Dans le premier cas, le remblai précède l'ouvrier de la distance dont il doit avancer dans la journée; dans le second cas, le remblai doit être au niveau du front de taille pour servir d'appui à l'ouvrier lui-même. Ces quelques lignes peuvent à peine donner une idée

de l'exploitation telle qu'elle est pratiquée dans les mines de Brassac. Mais elles nous permettent de si-

gnaler les nombreux et graves inconvénients qui en ré-.

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1° L'exploitation simultanée des couches diverses rend très-difficile, sinon impossible, la séparation des produits de chacune d'elles. Cependant, ainsi que nous aurons occasion de le faire voir, elles sont de pureté différente, et il serait utile de les séparer pour recueillir à part les produits les plus purs. 20 Dans chaque couche composée ordinairement de deux ou plusieurs bancs très-purs, séparés par des veines de schistes, il est impossible d'enlever succes-

sivement chacun de ces bancs. La séparation des schistes est obtenue seulement par un travail attentif de l'ouvrier. On sait combien peu en général il faut s'en rapporter à lui pour une opération de ce genre, où le contrôle est presque impossible. 5° Dans tous les chantiers la houille abattue tombe sur des remblais déposés depuis vingt-quatre heures au

plus. On est donc toujours exposé soit à laisser de la houille dans les remblais, soit à enlever avec celle-ci des matières étrangères. Des précautions très-minutieuses sont prises pour éviter ce double inconvénient. Les remblais sont exécutés avec un soin tout spécial dans le voisinage du front de taille, et les ouvriers doi-

vent en outre garantir ces remblais par un plancher mobile sur lequel tombe la houille abattue. Mais pour que ces mesures de précaution fussent toujours rigoureusement exécutées, il faudrait une surveillance de tous les instants exercée sur chacun des ouvriers piqueurs. Quelque parfaite que soit cette surveillance, elle est loin d'être suffisante pour que l'on puisse compter sur le résultat; aussi faut-il admettre que la houille renferme toujours des matières étrangères provenant de son contact avec les remblais. Il serait difficile de remédier à tous ces inconvénients