Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EMPLOI DE L'ACIDE SULFUREUX
A L'USINE D'AG-ORDO.
difficulté en présentant le projet d'un four qui fut immédia-
tement adopté. Ce four (voir Pl. IV, fig. 7 à 11) consiste essentiellement en deux foyers aa mis en communication avec une cuve b de la capacité de 18 mètres cubes environ, qui aboutit à une cheminée c. Dans les foyers on charge la pyrite destinée à la production de l'acide sulfureux, et la cuve est remplie avec les eaux de lixiviation. Celles-ci sont élevées au moyen de deux pompes jusqu'à une ouverture d pratiquée à 4m,6o au-dessus du fond de la cheminée. Les pompes sont placées latéralement à la cheminée et mises en mouvement par une petite roué hydraulique. Les eaux'retombent letement dans la cheminée et se fractionnent u lames et en gouttelettes en heurtant successivement contre les douze diaphragmes e disposés comme il est indiqué dans les fig. 2 et 5. Par cette disposition, l'acide sulfureux, après avoir effleuré la surface des eaux contenues dans la cuve, est obligé, en remontant dans la cheminée, de rester en contact intime et assez prolongé avec elles avant de pouvoir se répandre dans l'atmosphère. Le nouveau four commença à fonctionner vers le milieu de novembre 1874. Dès la première opération, les eaux de lixiviation, après avoir été réduites, ne donnèrent pendant la cémentation aucune trace de brun mi. Le cément obtenu atteignit une teneur en cuivre de beaucoup supérieure à celle du cément
qu'on avait jusqu'alors produit. On put faire passer dans les cuves, pour la cristallisation du vitriol, la quantité d'eau totale restée dans l'appareil de cémentation, en évitant complètement les pertes qui avaient toujours été occasionnées par les brunini. Enfin, la consommation de la fonte, au lieu de 5,3o, ne fut que de 2,50 pour n de cuivreprécipité.
-A ces résultats déjà prévus il s'en ajouta un autre
que
les expériences de laboratoire ne pouvaient donner. Dans une des premières opérations, on trouva la fonte enveloppée par des lames de cuivre métallique presque pur;
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et après avoir constaté qu'elles ne contenaient qu'une quantité à peine appréciable d'arsenic, on en conclut à la possibilité de les passer directement .à l'affinage au petit foyer pour les transformer en cuivre rosette. Il était donc du plus .grand intérêt de chercher le moyen d'obtenir comme produit principal de la nouvelle méthode ce qui s'était présenté comme le prod oit accidentel d'une opération. On concentra alors tous les efforts pour atteindre ce but,
et après plusieurs mois d'essais, on réussit enfin à avoir le cuivre en lames dans la proportion d'environ 7o p. ioo de
la totalité du cuivre contenu dans les produits de la cémentation.
-
Voici maintenant une description sommaire de la conduite
actuelle_ du travail. Le nouveau four peut réduire en un mois les eaux de-lixiviation qui sont nécessaires pour faire 4o opérations successives dans ,les appareils de cémentation.
Sur le fond de chacun de ces appareils on place environ 7.000 kilog. de fonte. Ensuite on y introduit les eaux réduites et l'on chauffe jusqu'à 340- Réaumur. Au commence-
ment de la précipitation du cuivre on remarque un déga-
gement d'hydrogène qui va en diminuant au fur et à mesure que la fonte, étant recouverte par le cément en lames, se trouve moins en contact avec l'acide sulfurique resté libre dans les eaux réduites. La température de 34° Réaumur est maintenue pendant trois jours; le quatrième jour on continue à chauffer jusqu'à 38^. Pendant le cinquième jour, tout en portant la température à 4o°, on ajoute 5ào kilog. de fonte pour faciliter la précipitation du cuivre resté en dissolution dans les eaux. On fait alors reposer les eaux pendant vingt-quatre heures en les laissant refroidir jusqu'à 550, et au bout de ce temps on les conduit dans les cristallisoirs. On sépare le cément en lames des morceaux de fonte, et en ajoutant de l'eau pure on fait
passer le cément en poudre dans un réservoir extérieur. Quant au traitement ultérieur des produits de la cémen-