Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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LES LIGNITES 404 portions de couches très inclinées. On divise celles-ci, par des plans horizontaux, en tranches de 7 à 8 mètres de hauteur que l'on dépile ensuite successivement en procédant
de haut en bas. Je ne citerai que deux applications de cette méthode
DANS LE NORD DE LA BOHÊME.
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au plus vite les serrages. Le charbon est, dans ce cas, en grande partie perdu. On laisse, de temps en temps, un pilier comme massif de protection. Cette méthode est, comme on le voit, très défectueuse et entraîne la perte d'une partie notable du charbon.
10 Mine de la Banque anglo-autrichienne, à Obergeorgenthnl.
d. Exploitation par franches horizontales rem-
La couche a une puissance présumée de 4o mètres;
Cette méthode, relativement coûteuse, n'est blayées. applicable qu'aux charbons de qualité supérieure. Aussi ne la rencontre-t-on guère en Bohême que dans quelques mines du district de Falkenau, donnant un lignite gras (Gaskohle), collant, très estimé.
son pendage varie de i 9° à 2 1°. L'extraction se fait par le puits Glück-Auf, profond de 74 mètres. On a ouvert dans ce
puits quatre recettes, correspondant à quatre tranches superposées de 7m,58 d'épaisseur chacune. La tranche supérieure, seule, est tracée et en exploitation. Le dépilage se fait comme à la mine de Fortschritt, à cette différence près
qu'on ne fait de havage vertical que sur deux côtés du massif et sur toute la hauteur de l'étage. 20 Mine de la Société de Briix, à Tschausch, près Brüx.
applique cette méthode dans la portion fortement inclinée de la couche. Les tranches ont 8 mètres de hauteur. Chacune d'elles est découpée, par un traçage à mailles rectangulaires, en piliers carrés de 2 o mètres de côté.
Au moment du dépilage, on recoupe, par des galeries percées en croix, chaque pilier en plusieurs autres plus petits. Cela fait, on coupe le pied d'un certain nombre sur une hauteur de 2m,25, en procédant successivement d'une manière méthodique, de manière que les piliers restants suffisent à maintenir le toit. Dès qu'il n'en reste plus qu'un petit nombre d'intacts et que le travail commence à devenir dangereux, on se retire et on les attaque à distance avec de longues perches, de manière à provoquer leur
éboulement. Celui-ci amène, à bref délai, la chute de la masse charbonneuse tout entière. Si le charbon tombe seul, on l'enlève rapidement ; mais s'il est accompagné des argiles du toit, on abandonne le chantier en établissant
COMPARAISON ET CRITIQUE DE CES DIFFÉRENTES MÉTHODES.
L'exploitation à ciel ouvert n'est praticable que dans des. cas tout à fait particuliers ; elle ne peut, par suite, être appréciée dans une comparaison générale. Je dirai toutefois que la méthode usitée à la mine de la Compagnie du chemin de fer de Dux à Bodenbach, décrite plus haut, pa-
raît tout à fait rationnelle au point de vue de la bonne utilisation du gîte.
Les méthodes par piliers abandonnés doivent être condamnées en principe comme sacrifiant trop de charbon. L'exploitation par tranches horizontales remblayées
serait, de toutes ces méthodes, la plus rationnelle, si, comme j'ai déjà eu occasion de le dire, les frais élevés qu'elle entraîne ne la rendaient impraticable dans la plupart des cas.
Restent les méthodes par foudroyage, les seules qui paraissent compatibles avec le prix de vente minime du combustible.
Ce sont de beaucoup les plus usitées. Mais, outre la perte considérable qu'elles entraînent, elles apportent malheureusement avec elles de graves inconvénients, dont l'influence se fait sentir de plus en plus, à mesure que, parTome xix, 1881.
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