Annales des Mines (1883, série 8, volume 3)
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NOTE SUR CERTAINS COMBUSTIBLES TERTIAIRES
DE L'ISTRIE ET DE LA DALMATIE.
bonique, ont commencé à attaquer leur surface, formant ainsi haut ; les eaux le dépôt superficiel de limon rouge décrit plus les fissures du terrain, sans s'être !s'écoulaient ensuite par saturées de carbonate de chaux pendant leur rapide passage! dans la zone superficielle. Elles ont travaillé constamment ainsi à élargir les fissures qu'elles suivaient et les ont tram-
par la corrosion, nous paraît être la cause principale de la formation des entonnoirs du Karst. Nous ne voulons pas nier cependant l'influence qu'ont pu avoir sur leur production les éboulements du plafond des grandes grottes, ouvertes par l'action à la fois chimique et mécanique des cours d'eau, tels que la Poik à Adelsberg, la Reka à Saint-Canzan, etc. Mais les cours d'eau et les grottes qui leur servent d'écoulement ne sont pas très nombreux dans le Karst, alors que les entonnoirs s'y montrent en quantité prodigieuse et en
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formées en canaux sinueux, présentant une tendance s'étendre horizontalement à la hauteur du niveau d'eau
général de la région. Lorsque les fissures étaient peu nom. breuses et le calcaire solide, cet état de choses a pu continuer jusqu'à notre époque. Les canaux souterrains dé,
bouchent alors à la surface par des ouvertures
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par le limon rouge, fiantes, recouvertes ordinairement
Mais lorsque les fissures étaient nombreuses et rapprochées, les blocs isolés par la corrosion et restés long. de minces arrêtes th temps reliés les uns aux autres par calcaire ont fini par se tasser et par produire à la setl L'elfe face un effondrement plus ou moins important. de cet effondrement a été de concentrer de plus et plus l'action des eaux pluviales, amenées rapidement a
tout partifond de l'entonnoir. La végétation développée culièrement sur le limon rouge qui occupait le fond dellcarbonique contenu, cavité, exagérait la proportion d'acide dans ces eaux et par suite leur action sur le calcaire sou jacent. On s'explique ainsi que la plupart des entonne de blo se terminent immédiatement par un entassement profo alors que clans les zones mélanges de limon rouge, saturee des, où l'action dissolvante de l'eau, partiellement une section h a été moins intense, et s'est répandue sur cavit rizontale plus grande, on retrouve encore de vastes stala d'une action inverse, les où, par le développement tites ont fini quelquefois par se déposer. En résumé la dissolution du calcaire par les agents combio mosphériques suivant certaines lignes de fissures, iso. avec l'effondrement ultérieur des blocs incohérents
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couvrent littéralement certaines régions. Cette disproportion de la cause à l'effet, jointe aux observations indiquées ci-
dessus, nous paraît une raison suffisante pour ne pas
admettre l'hypothèse de l'effondrement sans la modifier dans le sens que nous avons indiqué. Une dernière preuve et des plus concluantes, en faveur de l'origine atmosphérique directe des entonnoirs, c'est que les travaux de Carpano n'en ont rencontré aucune trace dans la partie du gîte qui s'étend au-dessous des marnes nummulitiques et des grès du flysch ; le phénomène ne s'est manifesté que là où le calcaire est apparent à la surface.
Les entonnoirs du Karst présentent, avec les puits de la craie blanche, des analogies et des différences. C'est la même forme générale, évasée à la partie supérieure et aboutissant à la partie inférieure à des fissures insignifiantes, où toute trace de corrosion finit par disparaître à une certaine distance de l'excavation principale; dans les deux cas,
tout ou partie du vide produit est rempli d'argile ou de limon rouge et de débris de la roche encaissante n'ayant subi aucun transport. Seulement les puits de la craie ont une forme beaucoup plus allongée que les entonnoirs du Karst et ne présentent pas à leur partie inférieure de cavités béantes ; la corrosion directe, 'venue du haut, y a exercé évidemment un rôle prédominant, et l'influence des éboulements postérieurs s'y est faiblement manifestée. La per-