Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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DES APPAREILS A VAPEUR.
RÉSISTANCE DES FONDS PLATS CIRCULAIRES
Le cylindre sécheur ne portait ni timbre indiquant eût été éprouvé, ni soupape de sûreté.
qu'il
Le chauffage se pratiquait de la manière suivante. Deux heures environ avant la mise en service de la machine à enduire, le cylindre sécheur était mis en communication avec la chaudière. L'échappement était fermé quelques instants après, dès que l'eau de condensation restée dans le cylindre se trouvait entièrement évacuée. On le rouvrait de temps en temps pour purger l'eau nouvellement condensée. Au bout de deux heures, cylindre se trouvait dans les conditions normales pour la mise en marche. Un thermomètre en cristal appliqué sur sa surface extérieure, suivant l'axe des génératrices, servait, quoique imparfaitement, de moyen de contrôle. Il devait marquer de 500 à 70°. Pendant la marche, on réglait en conséquence l'ouverture de l'admission et de l'échappement. Circonstances de l'explosion. L'explosion, s'est produite au moment où le cylindre était prêt à être mis en service, au bout de deux heures environ de chauffage préalable, alors que l'échappement était fermé. Le plateau, du côté de l'échappement, s'est brisé et a été projeté, sans grande violence, contre le mur qui lui faisait face, au pied duquel ont été trouvés les morceaux, au nombre de dix. En assemblant ces morceaux de façon à reconstituer le plateau (Pl. VII, fig. 17) , on a reconnu l'existence de huit fractures radiales, en général distribuées suivant les bissectrices des angles formés par les rayons aboutissant aux 8 boulons qui réunissaient le plateau à la bride. Ces boulons n'ont pas tous cédé, et la bride a été arrachée au droit de 4 d'entre eux. En outre, une partie du bord du cylindre, comprenant plus du tiers de la circonférence (1",07 de développement) et 0',50 de longueur suivant les génératrices (Pl. VII, fig. 15, 16),
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a été arrachée et projetée latéralement en D; elle portait sa bride intacte avec les trous correspondant à 3 des 8 boulons. Quant au cylindre, il a basculé sur ses paliers pour venir s'abattre contre le support de droite, comme l'indique le dessin. Les feutres sans fin qui faisaient partie de la machine, et les organes de transmission du mouvement ont été fortement endommagés ; les
carreaux de la salle brisés. Le chauffeur a eu la présence d'esprit de fermer immédiatement le robinet d'admission A, et a prévenu ainsi les conséquences graves de l'émission de la vapeur du générateur.
La rupture du Recherche des causes de l'accident. récipient est incontestablement due à ce que cet appareil a été soumis à une pression de vapeur qu'il était incapable de supporter, et pour laquelle il n'avait pas été construit. En raison' de la communication existant avec la
chaudière, sans l'interposition d'un vase de détente, la pression pouvait s'élever très vraisemblablement à 4 ou 5 kilogrammes par centimètre carré, soit
C'est le défaut de résistance du plateau qui a déterminé l'accident. On doit considérer, en effet, comme une hypothèse entièrement gratuite la version qui a circulé au premier moment, d'après laquelle ce plateau se serait dégagé de sa bride, à l'état intact, après rupture des bou-
lons d'attache et d'une portion du corps cylindrique, et lancé par la vapeur, se serait ensuite brisé en dix morceaux contre le mur de l'atelier. La régularité des principales lignes de rupture du plateau, formant un étoilement,
était de nature à attirer tout particulièrement
l'attention sur les efforts auxquels cette pièce avait pu être
soumise et sur le degré de résistance qu'elle présentait. La question nous a paru assez intéressante pour motiver une étude. La résistance à la rupture du cylindre en fonte suivant