Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU.
touche, lorsque la chaudière était remplie d'air, ou lors. que, la chaudière étant remplie d'un mélange grisouten, celui-ci n'était pas allumé par l'explosif. Nous nous sommes ainsi assurés que lorsque le mélange grisouteux n'était pas allumé, la détonation de la gomme ou de la géla-
tine ne produisait pas une compression supérieure à quelques centimètres d'eau. La détonation de l'amorce ne produisant pas de compression sensible, la cartouche détonait donc, mais seulement d'une façon très partielle, et, dans ces conditions, n'allumait pas le gaz. En augmentant la puissance de l'amorce, nous sommes arrivés, pour la gomme et pour la gélatine, à l'inflammation du gaz.
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excès de l'azotate. Les deux substances sont intimement
mélangées et très fortement comprimées. Un trou cylin-
drique, percé au milieu de la cartouche, du poids de 55 grammes, contient 5 grammes d'une matière pulvérulente, qui sert de détonateur intermédiaire et contient principalement du coton-poudre et de la nitroglycérine. L'explosif de M. Favier ne détone pas à l'air libre. Ce
serait plutôt un avantage qu'un inconvénient, si l'on était assuré de sa détonation lorsqu'il est bourré dans un trou de mine, et si, dans ces conditions, on n'avait pas à craindre des ratés. Des expériences faites dans les mines pourront seules résoudre cette question. Bourré dans des tubes métalliques, suivant le procédé dont nous
On peut dire que la gomme et la gélatine enflam-
parlerons plus loin, cet explosif ne nous a donné que
ment le grisou, au milieu duquel elles sont suspendues, toutes les fois qu'elles détonent d'une façon à peu près complète. Ces faits nous ont conduits à étudier, d'une façon plus approfondie, le mode de détonation des explosifs ',d'air libre. Nous rendrons compte plus loin de nos recherches sur ce sujet.
des détonations très incomplètes, même avec 5gr de ful-
Nous n'avons pas pu faire détoner la hellhoffite à l'air libre. Cet explosif est, on le sait, formé de clinitrobenzol mélangé avec une fois et demie ou deux fois et demie son poids d'acide azotique. Le mélange est fait au moment de l'emploi, ce qui nous paraît rendre bien difeile l'usage courant de cet explosif dans les mines.
minate.
Il nous est arrivé une fois, sur deux expériences, d'allumer le mélange gazeux en faisant détoner, sous l'influence de trois amorces renforcées contenant chacune Igr,50 de fulminate, non l'explosif Favier lui-même, dans son état comprimé, mais la matière de cet explosif réduite l'état de poudre grenue assez fine.
Il nous semble que de nouveaux essais doivent être faits sur cette substance qui, en raison des, analogies qu'il présente avec l'explosif dont il va être question, ne peut être condamnée sans appel au point de vue de la sécurité.
Dans tous les cas, il serait nécessaire de modifier la nature du détonateur intermédiaire qui, à lui seul, paraît susceptible d'inflammer les mélanges grisouteux.
Explosif Favier. L'explosif dû à M. Favier, tel qu'il a été proposé par lui à la Commission des substances
Bellite. La bellite, proposée récemment par M. Lamm,
explosives, se compose essentiellement d'un mélange
serait, au dire de l'inventeur, composée de 80 parties
de 9 p. 100 de mononitronaphtaline et de 91 p.
d'azotate d'ammoniaque et de 20 parties de binitrobenzine. Cet explosif détone complètement en vase clos, corme nous le verrons plus loin.
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d'azotate d'ammoniaque, c'est-à-dire tel que la naphta. une nitrée utilise exactement, pour brûler, l'oxygène eu