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Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)

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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 235

COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.

On pouvait donc chercher à fabriquer de semblables explosifs et à connaître les conditions générales aux. quelles ils doivent satisfaire.

Dynamite et carbonate de soude cristallisé. Comme on l'a vu dans l'historique, une société prussienne pour la fabrication des explosifs a songé à mêler à la dyna. mite le carbonate de soude cristallisé et pulvérulent. Nous avons constaté qu'un mélange intime de dynamite n° 1 de Vonges avec du carbonate de soude cristal. lisé, pulvérisé très finement, n'allume pas le grisou eu détonant sans enveloppe, lorsque le mélange des deux

substances est fait à poids égaux (3 exp.). Dynaînite et sulfate de soude cristallisé. os

(1 exp.).

Si, dans Dynamite et chlorhydrate d'ammoniaque. substances ajoutées à la les mélanges précédents, les dynamite agissent en employant une partie de la chaleur

de la détonation à la volatilisation de l'eau, l'emploi d'un sel hydraté n'est pas indispensable pour produire le même résultat. Il suffit que le sel soit susceptible de se décomposer à haute température, en absorbant de la chaleur ; et il est avantageux, au point de vue de l'effet utile du mélange, que les produits de la décomposition soient gazeux.

On son.

gea à remplacer le carbonate de soude par le sulfate de soude à 10 équivalents d'eau. On a constaté que le mé-

lange de dynamite et de sulfate de soude,

mélange de 4 p. de dynamite et 1 p. d'alun l'a allumé

à. parties

égales, n'allume pas le grisou (1 exp.), tandis que le mélange contenant 2 parties de dynamite pour 1 partie de sulfate, l'allume (1 exp.). Le sulfate et le Dynamite et alun ammoniacal. carbonate de soude sont non seulement efflorescents, mais sont susceptibles aussi de devenir déliquescents avec des conditions atmosphériques qu'on peut rencon-

trer dans les mines ; nous avons pensé à les reiu. placer par un sel très hydraté, très stable, et ayant l'avantage de se volatiliser à peu près complètement, en se décomposant à haute température, l'alun d'anurie. niaque. Un mélange de dynamite et d'alun à poids égaux da pas allumé le gaz (2 exp.).

Un mélange de 2 p. de dynamite et 1 p. d'alun

da

allumé le grisou qu'une seule fois sur 3 expériences; un

Nous avons pensé au chlorhydrate d'ammoniaque, qui est très stable à la température ordinaire et se décompose en ne donnant que des gaz à température élevée. Il est nécessaire que le chlorhydrate soit très finement pulvérisé, ce qui présente quelque difficulté, et très intimement mélangé.

Avec des mélanges contenant 67 p. de dynamite et 33 p. de chlorhydrate, le gaz a été allumé. Avec des mélanges tenant 60 p. de dynamite et 40 p. de chlorhydrate, nous n'avons eu d'inflammation qu'une fois sur 3 expériences.

Avec des mélanges à poids égaux, nous n'avons pas eu d'inflammation du gaz (3 exp.).

La plupart des Dynamite et poussière de houille. houilles donnent aisément, lorsqu'elles sont portées à une température un peu élevée, des produits volatils. Il

était donc permis de penser que les mélanges de la poussière de houille avec la dynamite, produiraient le même effet que les mélanges précédemment indiqués. On s'est servi de poussières de trois espèces de

houille différentes. L'une, venant de Blanzy, donne,