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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.

EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU.

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de la détonation sera assez abaissée pour qu'ils n'al-

avec l'explosif binaire considéré qu'avec la dynamite. Il

lument pas le grisou, au moins d'une manière constante. Nous n'avons point parlé jus. Force des explosifs. qu'ici de la force des explosifs. Cet élément n'est pas

est vrai qu'on ne pourra pas produire des effets d'une intensité aussi grande, mais ces effets sont inutiles et peuvent même devenir nuisibles dans l'exploitation des mines de houille, pour l'abatage de la houille par

l'élément important dans les applications que nous

exemple.

avons en vue. Ce que l'exploitant d'une mine à grisou réclame d'abord, c'est un explosif dont la température d'inflammation soit assez basse pour que la détonation

ne puisse jamais allumer le gaz. Quant à, la force de l'explosif, elle est en général plus que suffisante; l'ex. ploitant sera satisfait si l'explosif nouveau et sûr qu'on lui donnera ne lui fait pas payer l'unité de force plus cher qu'avec les explosifs actuellement en usage. Or il est facile de montrer que non seulement cette unité de force peut ne pas coûter plus cher, mais encore que le prix en peut être notablement abaissé. Prenons comme exemple les mélanges de dynamite et d'azotate d'ammoniaque. On voit, en examinant les graphiques de la fig. 5, que, pour le mélange à 80 p.100 d'azotate, la quantité f qui mesure la pression obtenue est de 6.600 kilogrammes, la même quantité f étant égale à 9.400 pour la dynamite seule. L'effet utile du mélange est donc les trois quarts environ de celui de la dynamite.

Mais si l'on compte le prix de revient de l'azotate d'ammoniaque à l,10, et celui de la dynamite à 3 francs pal kilogramme ; le prix de revient du mélange sera de lf,48, c'est-à-dire seulement la moitié de celui de la dynamite. Il est vrai que l'impôt uniforme de 2 francs par kilu.

gramme modifie un peu le résultat et porte

le prix

5 francs dans ce cas, à 3`,48 dans l'autre. Mais le raP. port de ces deux chiffres est encore plus petit que trois quarts ; et l'on pourrait sans doute augmenter encore le proportion d'azotate. L'unité d'effet utile sera donc obtenue à moindre

Influence possible sur l'inflammabilité, du grisou, de la Nous quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air. devons signaler enfin, en terminant, une observation qui s'est présentée à nous depuis que la température atmosphérique est devenue élevée, et qui peut avoir une certaine importance.

Il nous est arrivé deux fois , le 19 mai et le 4 juin, d'expérimenter par un temps à la fois chaud et lourd; le 19 mai surtout, nos expériences ont été faites dans la matinée,

le temps était accablant et faisait présager

l'orage qui a éclaté dans la soirée. Or, des explosifs qui n'ont jamais, soit avant, soit après, enflammé le grisou, l'ont enflammé ce jour-là. Je citerai la poudre pyroxylée qui a produit l'inflammation deux fois de suite, sans que cet effet ait pu être reproduit depuis. Le .4 juin, le caractère orageux du temps était moins prononcé que le 19 mai, mais il était cependant très accusé, et le mélange de 0,67 de dynamite et 0,33 d'alun ammoniacal qui n'avait allumé ni le 24 avril, ni le lerjuin, a allumé le grisou ce jour-là. La poudre pyroxylée est cependant restée indemne. Nous ne croyons pas que l'accroissement de la température soit la cause unique de cet accroissement d.'inflam-

mabilité du, grisou, car, le 1" juin, la température était supérieure à celle du 19 mai et du 4 juin; mais le temps était très sec et l'effet en question n'a pas été observé. Nous serions tentés de croire que la vapeur d'eau, qui est en quantité considérable dans l'air par cies temps