Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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L'INDUSTRIE DU PÉTROLE
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AUX ÉTATSUNIS D'AMÉRIQUE.
La raffinerie de Chicago possède 10 100 stills à distiller l'huile brute, de 600 barils cha-
cun; à 40 d'entre eux sont joints des appareils pour traiter les vapeurs distillées par l'oxyde de cuivre dans le but de désulfurer l'huile ; le-s 60 autres sont des appareils ordinaires ;
20 16 stills de 100 barils pour distiller l'huile sur de l'oxyde de cuivre 30 21 stills de 500 barils, où l'on distille les essences à la vapeur ; 40 40 stills de 250 barils pour traiter les huiles à paraffine.
Les chaudières à vapeur, les stills, sont chauffés à l'huile brute ou à l'huile lourde. Pour se rendre compte du mode de traitement suivi à Whiting, il faut connaître la nature de l'huile de Lima, qui est sulfureuse et dont la composition est très variable, car, ainsi qu'on l'a déjà indiqué, la densité de l'huile brute oscille entre 0,816 et 0,850.
D'après une publication récente de M. Weeks, qui rédige depuis plusieurs années les documents officiels sur le pétrole, cette huile fournirait, en moyenne Naphte et huile lampante Huiles lourdes. Résidus Eau Soufre en moyenne Total
56,88 32,00 9,60 0,70 0,65 99,83
Voici d'autres résultats du même auteur Naphte à 0,700 Huile lampante Huile de paraffine Résidu solide
16 68 6
40
Total.
100
97
Un rendement ordinaire serait, d'après M. Weeks 0,740 .. 13,75 0,748 0,822 0,840 0,843
35,40 7,93 13,40 18,60 9,65 0,70
Total
99,43
Produit distillé à Résidu Eau
On s'attache d'abord à mélanger les produits de divers puits de façon à faire des huiles ayant autant que possible la même composition. Deux procédés sont employés pour le traitement des huiles de Lima. Tous deux reposent sur la désulfuration par l'oxyde de cuivre, procédé connu en France où il est employé pour désulfurer les eaux glycérinées, sulfureuses, des savonneries de Marseille. Dans le premier système, on distille l'huile brute sans réactif et l'on dirige les vapeurs dans des appareils non
refroidis, contenant de l'oxyde de cuivre, qui s'échauffent de plus en plus parce que les vapeurs ont une température de plus en plus élevée à mesure que la distillation progresse. Les vapeurs sont ensuite condensées par passage dans des tubes en fonte, de très grande surface, plongés dans de l'eau maintenue froide. Le second moyen paraît devoir faire disparaître le précédent, malgré la nécessité de deux opérations. On commence par distiller l'huile à la méthode ordinaire sans oxyde de cuivre. On sépare le résidu et on redistille les essences et les huiles lampantes, dans des stills, contenant de l'oxyde de cuivre, munis d'agitateurs qui bras-. sent le liquide incessamment et énergiquement, de façon
que l'oxyde de cuivre, très divisé et en excès, soit en suspension dans l'huile.
On nous a montré que l'huile, qui noircit énergiqueTome V,1894.
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