Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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Nous allons décrire successivement les d'exploitation correspondant à ces divers cas.
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F ILLING SYSTEM. — Lorsque le minerai est assez solide pour permettre la création de grands vides sans qu'il soit besoin de soutènement, on applique une méthode d'exploitation montante, avec remblai, dite filling System. Tel est le cas, en particulier, à la mine Minnesota (Tower). Là, le gito est partagé en étages de 30 à 40 mètres de haut, qui sont attaqués dans l'ordre descendant. . Chaque étage est exploité en montant, par tranches d'environ 3 mètres, et chacune de ces tranches est prise en une seule fois par une vaste chambre poussée en direction et occupant toute la largeur de la veine. Une fois cette chambre terminée, on la remblaie, et on s'élève sur ces remblais pour attaquer la tranche suivante. Les cheminées boisées ou « chutes » amènent aux chantiers le remblai, provenant de la surface, tandis que d'autres servent à envoyer le minerai abattu au niveau inférieur, où il est roulé jusqu'aux puits d'extraction. L'hématite exploitée ici étant très dure, ces grands vides de 20 mètres de large se maintiennent sans aucun soutènement. Ce n'est qu'en terminant un étage, lorsqu'on arrive à travailler sous les remblais de l'étage supérieur, qu'il est nécessaire de boiser. Tout l'abatage se fait au moyen d'explosifs, et les trous de mine sont forés par des perforatrices au diamant, à air comprimé. C AVING SYSTEM. — Lorsque le minerai ne constitue pas un toit solide sur lequel on puisse compter, on applique, au contraire, une méthode d'exploitation descendante, avec foudroyage, dite caving system. Tel est le cas de la mine Chandler (Ely) et de la plupart des exploitations souterraines du Mesabi.
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Là, les étages, de 30 à 40 mètres de haut, sont pris en descendant par sous-étages de 3 mètres (*). L'exploitation d'un sous-étage comprend, en général, deux phases : 1° Le traçage de galeries parallèles espacées de 15 à 30 mètres ; 2° Le dépilage par recoupes transversales, partant de l'extrémité du champ d'exploitation et se rabattant vers le puits d'extraction, tandis que le toit s'éboule en arrière. Galeries et recoupes sont entièrement boisées, le soutènement des minerais friables et, dans le Mesabi, des terrains glaciaires supérieurs, constituant la principale difficulté de l'exploitation. A la mine Fayal, on pose même sur le sol, à mesure du dépilage, un plancher de 25 millimètres, destiné à isoler le sous-étage inférieur des terrains stériles, qui, sans cela, en s'éboulant, souilleraient le minerai. Des « chutes » percées de distance en distance dans les galeries servent à envoyer le minerai aux niveaux de roulage. Là il est reçu dans des bennes et traîné par des mulets jusqu'au puits d'extraction. Le peu de dureté de la roche permet d'effectuer l'abatage avec une faible consommation d'explosifs. Par contre, tous les bois restant pris dans la mine, les frais de soutènement sont assez élevés dans cette méthode. De plus, le foudroyage du gîte crée à la surface d'énormes excavations qui la rendent absolument inutilisable. Mais ceci n'a guère d'importance dans un pays où la culture n'existe pas. M ÉTHODE DU SQUARE-SET. ■—■ Enfin l'on a employé parfois dans le Mesabi une méthode montante avec boisage. (*) Ces sous-étages (sub-levels) ont fait parfois donner à cette méthode le nom de subbing System.