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ETUDE GEOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE

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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE

(Liaotoung, Corée). L'abrasion a porté au moins sur tout le Nord de la Chine, jusqu'au versant septentrional du Ts' in ling chan dans le Chensi et du Fou niou chan dans le Honan, et nous observons peu modifiés les dépôts qui l'ont suivie. 7° Deuxième transgression. — Cette période est celle de la formation sinienne, dont les dépôts élastiques produits par l'abrasion précédente forment la base (grès et argiles du Chantoung, du Liaotoung, du nord du Tcheli, du Fong kiao chan(*) dans le sud du Chansi, des environs de Jou tchoo(**) dans le Honan. Les dépôts, plus développés dans le Liao toung et dans le sud du Chantoung, faibles dans le nord du Chansi, paraissent indiquer une progression de la mer du S.E. au N.O. (**). Aux éléments élastiques succèdent les calcaires, avec lesquels ils alternent d'abord, et qui deviennent ensuite prédominants. M. de Richthofen a décrit cette formation dans le Liaotoung où il y a découvert des trilobites de la faune primordiale, dans le Chantoung, au S.O. et à l'E. de Péking, dans le Nord et sur la bordure S.E. du Chansi, entre le défilé de Loung men et Jou tchoo dans le Honan. Tout en reconnaissant que des différences très importantes dans le détail de la formation empêchent d'assimiler exactement les couches de deux régions distinctes, il leur a trouvé des caractères pétrographiques auxquels il n'y aurait pas à se tromper : « Le système sinien présente, en général, avec une <( sédimentation homogène et en discordance tranchée sur « les formations antérieures, un ensemble de dépôts dont « la puissance peut être estimée de 12 à 20.000 pieds, « et qui se composent des schistes, des grès et des cal-

(*) Voir, à ce sujet, pp. 402 sqq. (**) Voir pp. 405 sqq.

« caires les plus variés, en général les grès prédominant « en bas et les calcaires en haut(*). » On peut diviser cet étage en trois parties : a) Le sinien inférieur comprenant de bas èn haut les grès de Yung ping (Liaotoung), une brèche quartzeuse ■et des grès rouges caractéristiques ; b) Le sinien moyen formé d'alternances de calcaires fortement grenus, d'espèces très variées, de schistes argileux rouges et de grès; c) Le sinien supérieur ou couches de Loung men [Lungmonn) (Honan) avec la faune primordiale et des calcaires oolithiques caractéristiques ; cet étage comprend une succession presque ininterrompue de calcaires. Nous aurons à revenir sur l'âge de ces calcaires oolithiques à propos de ceux de Loung men. Voici comment s'exprime M. de Richthofen à leur sujet : <( Les calcaires oolithiques (globulitische Kalke), « dans lesquels les traces de Trilobites manquent rare« ment, sont pétrographiquement le terme le plus remar« quable de toute la série des terrains du Nord de la « Chine. Leur aspect est si spécial qu'ils font reconnaître <• la formation sans hésitation aucune ; des endroits les '< plus éloignés on peut détacher des échantillons si « semblables entre eux qu'on les confond; on peut com« parer ces couches aux calcaires nummulithiques qui, « considérés au point de vue purement pétrographique, « se reconnaissent toujours et indiquent un même niveau. « Pour ceux-ci, la nature organique de leurs inclusions « ne laisse aucun doute ; pour les calcaires oolithiques, « on peut seulement présumer l'origine organique des « sphérolithes. Il semble que, par intervalles, de petits « corps organisés soient venus, avec la faune primordiale, « dans les formations calcaires du fond de la mer avec (*) China, t. II, pp. 108-109. Tome XIX, 1901.

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