Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)

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NOTE SUR I.iîXPLOSION

district de l'Est B. L'hypothèse la plus conforme aux faits relevés amènerait, suivant eux, à placer l'origine de l'explosion à l'extrémité du district Sud-Ouest. Tout en reconnaissant qu'il est probable que la cause première de l'inflammation est un coup de mine, ils déclarent ne pas trop savoir oit ni comment le coup aurait été et aurait pu être tiré ; au demeurant, ils n'ont pas pu établir la cause certaine de l'inflammation. Sans avoir sur les rôles respectifs des poussières et du grisou les idées radicales de M. Galloway, ils admettent que l'extension de l'accident doit être due aux poussières ; suivant eux, que l'inflammation se fût produite à l'Est comme dans l'hypothèse Galloway, ou au Sud-Ouest comme dans la leur, l'inflammation, sans les poussières ou si les poussières eussent été convenablement humectées, n'eût pas dépassé le quartier où elle se serait produite ; on n'aurait eu qu'un accident local de conséquences assez limitées et non une catastrophe générale. On ne s'étonnera pas qu'il la suite de ces observations le jury, qui n'a pas de compétence spéciale et ne peut se former une opinion que d'après les dépositions qu'il reçoit, ait émis l'avis suivant : , « Les victimes oui péri par suite de brûlures et d'asphyxie par le gaz delà combustion, sans qu'on puisse dire où et comment l'inflammation s'est produite, mais elle a été étendue à travers les travaux par les poussières. « Le jury estime que la houillère n'était pas arrosée de façon satisfaisante .et il estime que les tuyaux actuellement posés devraient être immédiatement étendus jusqu'aux points recommandés par M. Gray (*). Le jury trouve

(*) M. Gray est un des insj ecleurs adjoints du district qui Mil été appelés à déposer. Gomme le montre le rapport de M. Evans, les tuyaux auraient dû être prolongés de 450 mètres vers les districts F et G, de 180 mètres vers les districts 0 cl E. de 360 mètres vers le district C et de lso mètres vers le district li.

SURVENUE A LA MINE «

UNIVERSAL »

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absolument insuffisant l'arrosage par le moyen de réservoirs laissant l'eau s'écouler au milieu de la galerie, et il voudrait, dans ce cas, l'emploi d'une disposition analogue à celle proposée par M. Gray(*). Le jury recommande vivement au Parlement de prescrire l'arrosage du sol, des parois et du ciel des voies de roulage des houillères, de manière à rendre impossible le soulèvement de la poussière par une explosion. Le jury condamne aussi le système actuel de distribution des explosifs (**), et il estime que note exacte doit être tenue de tous explosifs délivrés, employés ou rendus. » Observations. — Avec les idées généralement reçues en France, les conclusions des rapports officiels anglais n'y seront sans doute pas accueillies sans réserve. On trouvera probablement que M. Galloway a fait trop peu de cas du grisou et, sans vouloir nier le rôle des poussières, les conclusions des inspecteurs elles-mêmes leur donnent, semble-t-il, une importance trop grande et leur attribuent un rôle trop -prépondérant ; on ne paraît pas avoir suffisamment tenu compte de divers faits que l'enquête permet cependant de considérer comme acquis. Que l'on mette l'origine de l'explosion dans le district de l'Est avec M. Galloway, dans celui du Sud-Ouest avec les inspecteurs, n'est-il pas difficile d'expliquer, dans l'un et l'autre cas, par les poussières seules, le passage de l'explosion d'un côté à l'autre des puits, qui devaient, semble-t-il, l'arrêter, alors surtout que, suivant les inspecteurs eux-mêmes, dans la zone de ces puits, le sol (*) On voudrait employer un mode d'arrosage par tuyaux appropriés qui asperge efficacement toute la section de la galerie. (**) Nous avons cru inutile d'insister sur les défectuosités du mode d'emploi des explosifs; bien qu'en principe les coups n'eussent dû être tirés que par des boute-feux spécialement designés, il semble que l'on usait d'une assez grande liberté dans tous les chantiers où l'on avait besoin de recourir aux explosifs.