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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE

C'est donc du charbon demi-gras, et plutôt impur. 11 donnait du coke bien aggloméré, très dur, non boursouflé. Nous ajouterons que ce ravin se trouve à proximité immédiate du massif serpentineux du mont Erembéré, et que le pendage si accentué des couches est de nature à faire craindre que les terrains ne soient plus ou moins bouleversés en ces points. On rencontre encore un affleurement assez important M, en descendant la Nondoué, après le confluent des ruisseaux des Fougères et des Cerisiers, mais il ne présente, paraît-il, aucune continuité en direction. La deuxième branche de la Nondoué, descendant du flanc Est du mont Erembéré, traverse également des affleurements houillers nombreux, mais les serpentines, dont la proximité est au moins aussi grande qu'au dernier point que nous venons de signaler, et qui, entourant le vallon de trois côtés, doivent limiter très promptement les couches en direction, empêchent que leur allure puisse être régulière sur une étendue suffisante pour qu'elles soient utilisables ; c'est d'ailleurs ce que paraissent avoir confirmé les travaux de recherches auxquels il a été procédé, également par les soins de l'Administration et grâce à la main-d'œuvre pénale, en 1891 et 1892, sous la direction de la commission des recherches houillères. Les documents présentés à cette commission, soit par le contrôleur des mines chargé spécialement de suivre ces travaux, soit par son président, mentionnent l'existence des différents affleurements portés sur la fig. 3dela Pl. XII, et relatent l'exécution des travaux suivants, dans l'ordre où on les rencontre en descendant le cours de la rivière : A partir de l'affleurement de la couche Amiral, une galerie à travers bancs de 34 mètres de longueur, n'ayant rencontré que des filets de charbon et ayant buté contre un soulèvement disloquant les terrains ; les bancs y pré-

LES GISEMENTS HOUILLERS

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sentaient une direction Nord-Sud et un pendage de 40° vers l'Est. Sur l'affleurement de la couche Salouet, une galerie qui suivait la couche en direction et dont le tracé était remarquable par ses sinuosités ; sa direction générale s'infléchissait dès l'entrée de l'Est vers le Nord-Est ; cette galerie fut arrêtée à 100 mètres dans un brouillage des couches. Enfin une série de tranchées sur différents affleurements se montrant soit dans le lit de la Nondoué, soit sur les Mamelons-Rouges, soit dans le lit de la rivière de la Forêt-Noire ; toutes ces attaques furent abandonnées après quelques mètres en raison de l'irrégularité des couches ; « la veine Georgette elle-même, de 6 mètres de puissance à l'affleurement, et dont on avait extrait au début du charbon utilisable, tombait également dans un brouillage 0 ». Ces travaux, actuellement en fort mauvais état et peu accessibles comme les précédents, ont également été visités par nous : ils sont ouverts au milieu de gros bancs de grès présentant un pendage assez régulièrement dirigé vers le Nord-Est, c'est-à-dire un pendage voisin du pendage général de la formation houillère (exception faite du panneau que nous venons de mentionner); ces grès, qui paraissent particulièrement chargés en éléments ferrugineux, les uns verts, les autres d'un rouge de rouille, nous avaient d'abord amené à nous demander s'ils ne contenaient pas de débris de roches serpentineuses, et s'il ne fallait pas dès lors considérer les serpentines comme antérieures aux formations, de houille du crétacé (comme l'avait admis M. Heurteau) ; l'ensemble de nos autres observations a, depuis, contredit cette idée, et l'examen (*) Rapport du contrôleur des mines chargé des recherches houillères en date du l°* août 1892.