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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DU FER

DANS LES ARDENNES FRANÇAISES

plane, sur le poinçon, on voit que ce serait d'abord le point e, puis le point / de la matrice (fig. 1) qui entreraient en contact avec la tôle ; on risquerait alors de voir cette tôle glisser dans un sens ou dans l'autre et, par suite, ne plus occuper la place que rigoureusement elle doit occuper quand les faces « et c, b et d sont entièrement en contact. C'est pourquoi, lorsque la tôle est découpée, on procède à un pliage indiqué fig. 7. La tôle ainsi préparée est alors placée sur le poinçon, comme nous l'avons dit plus haut (trait fort de la fig. 1).

graisse de l'avenir sera la boîte emboutie, comme un certain nombre de pièces en fonte malléable(*).

Quelques expériences ont indiqué quelle forme absolument éxacte on doit donner à la découpe pour que, la pièce sortant de l'emboutissage, il n'y ait plus, pour lui donner ses dimensions définitives, qu'à meuler la partie de la pièce qui doit s'appliquer sur le longeron de la voiture et arrondir les angles m et n. Enfin, le travail subi par la tôle fait que celle-ci est quelque peu écrouie ; aussi, afin de rendre au métal ses caractéristiques primitives, on fait subir à toutes les pièces, un recuit. On conçoit qu'on ne puisse employer pour ce travail que de l'acier extra-doux ; on fait usage, en général, d'acier Martin à 45 kilogrammes de résistance et 30 à 34 p. 100 d'allongement. Pour les emboutis de grande profondeur, tels que les carters de tramways, on est obligé d'employer de l'acier venant de Westphalie, car on n'en trouve nulle part en France ayant les qualités voulues. La maison Thomé-Genot reçoit des commandes de tous genres, mais elle n'opère que par grandes séries, car le montage d'une presse est toute une affaire. Ainsi, on a fabriqué, à titre d'échantillons, des boîtes à graisse pesant kg 6 ,5 au lieu de 14 que pèsent celles en acier coulé, mais la maison a refusé la fabrication d'une commande dérisoire de 200 pièces qu'une Compagnie avait faite à titre d'essai. On peut prévoir, néanmoins, que la boîte à

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FORGES DE L'iLE-DU-DIABLE , A LEVRÉZY.

Cette usine est une dépendance des boulonneries de Bogny. Elle comprend deux divisions : un atelier de forge et un atelier d'ajustage, occupant ensemble près de 200 ouvriers. Cette usine tire son nom de ce qu'elle fut fondée à l'époque où le capitaine Dreyfus fut déporté à l'île du Diable ; c'est par une circonstance analogue que la boulonnerie de Levrézy, dont il est parlé ailleurs, fut appelée Madagascar; l'usine Vauché, le Transwaal ,et l'usine Balteau, la Martinique. Chacune d'elles rappelle par son nom son époque de fondation, qui fut celle des événements historiques de ces derniers temps. Entre les villages de Braux et Levrézy, sur la rive droite de la Meuse, s'étend une vaste prairie qui peut avoir 2 kilomètres de longueur sur 5 à 800 mètres de largeur. Cette prairie, divisée en une foule de lots, était la propriété d'habitants de Levrézy. Elle constituait, à proximité de la gare de Braux-Levrézy, un emplacement superbe pour l'installation d'une usine. Pour établir celle-ci, il fallait d'abord remblayer la prairie, qui se trouvait de 2 mètres environ en contre-bas (*) On trouvera au laboratoire de mécanique de l'École des Mines quelques échantillons de pièces embouties provenant de la maison Thomé-Genot. Ce sont d'abord quatre pièces montrant les phases successives de la fabrication de la douille de bicyclette dans laquelle glisse et tourne le guidon. Cette pièce est vendue 0 fr. 50, alors qu'en fonte malléable elle vaut 0 fr. 85. Une autre pièce représente un tube coudé à angle aigu, tel qu'on l'obtient brut d'emboutissage. Une sixième, dont les soudures ont été faites au chalumeau oxyhydrique, a été martelée à dessein pour montrer la résistance de cette soudure.