Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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chalcopyrite avec la magnétite, soit par le mélange des deux pyrites de fer et de cuivre. (Test ce que nous allons revoir à Mednoroudiansk. Mais le mélange d'apatite cristallisée et de magnétite (parfois par parties égales) achève de montrer l'analogie avec Kirunavara. Ainsi que je l'ai développé autrefois à l'occasion des gîtes Scandinaves, il semble que la présence du phosphore dans les gîtes de fer soit surtout marquée dans ceux qui ont une enveloppe de terrains siliceux, tandis qu'au contact des terrains calcaires, comme au mont Vissokaya, où ces calcaires ont donné les grenats, etc., une épuration du fer a pu se produire, tant par la métallurgie profonde que par les altérations superficielles. A la mine de manganèse de Sopolsky (*), 1 kilomètre au Nord de Lébiéjaya, le minerai forme des nids associés aussi à des calcaires dévoniens au milieu de schistes. On a ainsi, dans la plupart des districts ferrugineux (île d'Elbe, province d'Huelva, etc.), des parties plus manganésifères, où la teneur en manganèse s'accentue par l'altération superficielle et atteint toujours son maximum là où il existe du calcaire. Les gisements Scandinaves, auxquels il faut toujours revenir quand on étudie ces gisements profonds et profondément métamorphosés de l'Oural, en fournissent d'excellents exemples, à Dannemora, etc. Enfin, à Mednoroudiansk^*), dont j'ai reproduit autre(*) Gîtes mêlait., I, 667. (**) 1859. P. IÉRÉMÉEV, Observations sur les gîtes cuprifères du versant Est de la chaîne de l'Oural (en russe) (Journ. des Mines, t. IV, p. 76); — 1866. MULLER (Berg und Rûttenm. Zeitung, n" 22); — 1876. GR. MAYER, le Gisement de cuivre de Roudiansk (en russe) (Journ. des Mines, 1876, III, 290-299), et Ueber die Kupfer-Erzlagerstàtte Mednoroudiansk am Vrai (Oesler-Zeilschr, 1877, n- 36, 37) ; — 1878. A. KARPINSKY, Aperçu des richesses minérales de la Russie d' Europe ; — 1888. P. GLADKY, Recherches chimiques et géologiques sur les gîtes de Mednoroudiansk et Vyssokaja Gora (en russe) (Journ. des Mines, t. l,p, 96,123); — 1893. FCCHS etDi LAUNAY ,fiî/esméta «K /'èî'es,I,664,etII,247,avec bibl.; — 1897. TH. TCHER-
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fois les coupes détaillées, on doit avoir une association de magnétite et chalcopyrite avec quelques sels de zinc, (franklinite ou blende), etc., formant un filon de contact entre des calcaires dévoniens et des orthophyres altérés, des tufs orthophyriques et schistes verts ; le développement exceptionnel des phénomènes d'altération superficielle récente, donne à ce gisement son aspect particulier et caractéristique. Il n'est pas douteux que Mednoroudiansk et le mont Vissokaya fassent partie d'un même ensemble métallogé nique, où la teneur en cuivre s'est localement accrue (Mednoroudiansk, Lébiéjaya), ailleurs celle en manganèse (Sopolsky), et l'explication qui convient pour l'un doit convenir également pour l'autre. Le rôle des altérations superficielles, dues à la circulation active des eaux constamment réoxygénées, au contact du minerai, à travers les calcaires fissurés, est très manifeste ici. C'est cette altération qui a transformé tant les calcaires que les orthophyres en des produits argileux, dont la présence a contribué à introduire quelque confusion dans les descriptions. La grande traînée désignée sur les cartes russes comme argiles (porphyres et tufs désagrégés) de Mednoroudiansk autour du mont Vissokaya, puis vers Lébiéjaya, lui est attribuable et doit présenter, mêlées avec les altérations de porphyres, des altérations de calcaires ayant dissimulé en partie l'importance de ces terrains dans le pays. Quand elle a porté sur les minerais, cette altération a donné, comme d'habitude, des oxydes, carbonates, phosphates, silicates et sulfates de cuivre, avec du cuivre natif : notamment les blocs célèbres de malachite, qui ont été trouvés dans une poche de décomposition argileuse ayant 120 mètres de large au milieu des calcaires disloqués. Quelques minerais enrichis par cémentation ont donné du sulfure de cuivre ou covelNYCHEV, Guide du Congrès géologique international; P- 689 et bibliographie.
— BECK,
loc. cit.,