Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)

252

ÉTUDE

SUR

LES

MINERAIS

DE

FER

SCANDINAVES

vérisation, où les morceaux sont amenés aux dimensions minima de 30 à 40 millimètres et où, par suite, il n'y a que peu de poussière à traiter. La seconde classe est celle des anrikningsverk [usines d'enrichissement), où l'on effectue des broyages dans des appareils à boulets, tubes mill ou autres, amenant le minerai ou une grande partie du minerai, en poudre et à des dimensions au-dessous de 0mm ,5 ordinairement, où l'on obtient par suite une très forte proportion, sinon la totalité des produits mar chands sortants sous forme de slig. La préparation magnétique a naturellement commencé en Suède par de simples sofringsverk ; ce ne fut plus tard quand les appareils se perfectionnèrent, Ton envisagea le traitement des minerais pauvres d'une certaine quantité des produits des sofringsverk pour slig riche. Il en résulta que de nombreux ateliers, initialement simples triages, s'adjoignirent des sections d'enrichissement ; mais tandis que les statistiques minières envisagent les premiers ateliers comme de simples dé pendances légales des mines, les anrikningsverk furen considérés comme des industries annexes dont les entrée et les sorties sont consignées dans des tableaux spé ciaux, qui du reste portent aussi la production des usines de briquetage alimentées par les produits d'enrichissement. Les ateliers de triage magnétique qui ne font que triage magnétique sont relativement peu nombreux jourd'hui; on peut citer parmi eux ceux de Dannemora Jl (créé en 1893), de Tybo près Grângesberg (1897), Skottgrufvan (1900), d'Idkerberg (1904), de Bips! (1906), deSkedika (1907), de Gellivare (1910). La pi" ancienne installation, celle de Slotterberg remontant 1 1885, s'est adjoint comme bien d'autres, un anrikninP verk en 1908. Pour ce qui est des installations d'enrichisssement

ÉTUDE

SUR LES

MINERAIS

DË FER

SCANDINAVES

253

première en date fut celle d'Herràng, sur la côte de la Baltique entre Stockholm et Gefle, où en 1894 des essais furent faits avec un séparateur dérivé du type américain Monarch et introduit en Suède par M. Porter. Une société suédoise, à la suite de ces expériences qui avaient conduit à des résultats satisfaisants, fut créée pour l'exploitation de ces brevets sous le nom de Aktiebolaget Svenskà Magnetiska Malmskiljaren (Société suédoise des séparateurs magnétiques à minerai). Ce ne fut du reste qu'à partir de 1898 que l'usine d'Herràng fonctionna d'une manière courante ; le minerai qu'elle traitait, provenant des mines voisines de Jakobi, Eknas, Markdal et Nya Lappgrufvan, tenait de 35 à 40 p. 100 de fer, avec jusqu'à 1,2 de soufre et seulement 0,003 de phosphore. On obtenait des sligs à 63-66 de fer, 0,17 de soufre et 0,003 de phosphore. On avait donc surtout un enrichissement et l'on réalisait accessoirement un abaissement considérable de la teneur en soufre. En cette même année 1898, une seconde installation commençait à fonctionner, mais alors toutau Nord du pays, en Norrbotten à Svarton, le port de Luleâ, où venaient s embarquer les minerais de Gellivare. On y employait aussi des séparateurs du type Monarch, qui, à partir du minerai à 58 de fer et 1 de phosphore, obtenaient (avec paiement des installations pour récupérer les hématites ^e renferme avec la magnétite le minerai de Gellivare) diverses classes de produits marchands entre 60 et TOde fer et 0,75 à 0,127 de phosphore, et un slig riche ea apatite (25 p. 100 d'acide phosphorique) d'où l'on tirait e d s engrais phosphatés par la méthode de Wiborgh (calciation avec du carbonate de soude pour tétraphosphate 'le sodium et de calcium). Une troisième installation entra -it aussi en œuvre en cette même année 1898, celle de 'aoga, dans le centre du pays, avec des conditions anales à celles de Herrâng au point de vue teneur en fer