Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)
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ACTION DES ALCALIS
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silice, il arrive qu'une partie du phosphate 'se combine avec la silice, et que l'autre partie est décomposée : de telle sorte que la chaux entre dans la combinaison terreuse, et que l'acide phosphorique volatilisé est réduit par le charbon sans qu'il se forme de phosphure de calcium. Si
l'on ajoute au mélange un métal ou un oxide métallique réductible, le phosphore se fixe sur ce métal, et l'on peut obtenir un phosphure métallique pur et saturé.
log, de phosphate de chaux calciné, 5
quarz
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argile calcinée,
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chauffés dans un creuset brasqué à 1500, ont donné un culot très-dur et très-tenace, à demi-
fondu, pesant 17g.; il s'est donc volatilisé 5g d'acide phosphorique, c'est-à-dire à-peu-près les deux tiers de ce qu'en contenait le phosphate. La quantité d'acide qui se décompose est d'autant plus grande, que l'on emploie une plus grande quantité de silice : d'où il suit que, si l'on veut faire en sorte qu'il se combine le moins possible de phosphore à un métal que l'on fond avec du phosphate de chaux et un silicate, il faut charger ce silicate d'un excès de base. Ainsi, quand on a à traiter des minerais de fer mélangés de phosphate de chaux, tels que sont presque toujours les fers carbonatés des houillères, il est avantageux d'y ajouter autant de castine que les laitiers peuvent en prendre sans cesser d'avoir la fusibilité convenable, tout comme nous avons vu que cela doit se faire lorsque ces minerais, ou le combustible, sont sulfureux. Il faut observer néan-
SUR QUELQUES SULFURES MÉTALLIQUES.
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moins que la présence d'un métal facilite la décomposition du phosphate de chaux par la silice, et qu'ainsi il ne parait pas possible d'éviter qu'il se forme une certaine quantité de, phoe phure de fer dans les hauts-fourneaux. Lorsque l'on veut préparer des phosplitires métalliques avec du phosphate de chaux, i4 est nécessaire que la scorie soit bien fusible, afin
que le phosphure puisse se réunir en culot
ou tout au moins en grenailles. J'ai essayé diver's mélanges : on réussit avec io de phosphate de chaux (os calcinés ), 5 de sable quarzeux et 5 de carbonate de soude ; mais il est encore Meilleur
d'employer Io de phosphate de chaux, 5 de
quarz et 5 de borax : ce mélange donne une SCOrie compacte, sans bulles, vitreuse, transparente et opaline. A r oo parties de matières mélangées on ajoute 3o à 4o parties d'oxide métallique en
poudre ou de métal en limaille fine, et l'on chauffe dans un creuset brasqué au fourneau
d'essai pendant une heure. Si la masse est petite, la réduction se fait par cémentation ; mais si elle est un peu considérable, il convient, pour accélérer l'opération , d'introduire dans le mélange de la poussière de charbon dans la proportion. d'environ 10 parties pour ioo de phosphate de chaux. J'ai préparé par ce procédé les phosphures de cuivre, de cobalt, de nickel et d'étain. Le phosphure de cuivre est d'un gris éclatant, très-cassant et sensiblement lamelleux : il se fond à la chaleur rouge. Le phosphure de cobalt est d'un blanc éclatant, très-fragile, lamelleux, et présente souvent dans les cavités des aiguilles prismatiT. I, Ire. livr. I 827. 4