Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)
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PUDDLAGE
'niers nombres. Ils indiquent des résultats avantageux; et, en effet, on ne pouvait pas en attendre plus en opérant sur des fontes non finées, et surtout dans un four neuf. On pourrait penser que si on avait employé un moyen plus parfait pour cingler les houles, le déchet aurait été plus fort; mais on a reconnu, en étirant les masseaux en fer marchand dans un martinet du voisinage, que non seulement il ne dépassait par 2 à itt pour ioo pendant cette opération; mais, en outre, que les fers étaient d'excellente qualité. Ce dernier
résultat est d'autant plus remarquable que le puddlage avait eu lieu sur des fontes obtenues avec sept parties d'anthracite contre trois de coke.
Il est certain également que la perte, à la fin du puddlage, a été grande, puisque le fer, dégagé de carbone et présentant une grande surface à l'ac-
tion de l'air, se brûlait rapidement pendant la manoeuvre du mouton, qui durait 2b à 3o minutes pour une chaude.
Le temps mis à l'affinage, depuis le chargement de la fonte jusqu'à la sortie de la première
boule, a été d'une heure 55 minutes pour la
fonte grise, h. -4-4om. pour la fonte truitée, et 25u. pour la fonte blanche. h. Pour les cinq dernières chaudes, composées de 775 kilogrammes de fonte, on a brûlé 722 kilogrammes de houille seulement, et cela pendant 8 h. 39 minutes, ce qui suppose 2oo5 kilogrammes employés pendant 24 heures. Le four a été parfaitement entretenu avec cette
faible quantité de charbon ; résultat qui peut être attribué en partie à l'emploi d'une houille de première qualité, en partie aux bonnes diimensions du four. Il est cependant probable que
L'ANTHRACITE.
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celles-ci, une fois altérées par pti travail de plusieurs jours, l'on n'aurait plus marché avec le même avantage. Il a été reconnu pendant ces essais, auxquels on s'est borné, que les fontes de Vizille se laissent travailler avec une grande facilité; les puddleurs en étaient plus contens que d'aucune des fontes brutes de Bourgogne et de Franche-Comté qu'ils avaient eues à traiter dans les usines de la Loire. Les fontes blanches surtout se réduisaient presque instantanément, ce qui doit être attri-
bué en grande partie à une espèce de demi-
finage qu'elles subissaient pendant leur séjour dans le creuset du haut-fourneau ; elles s'y trouvaient soumises à l'action d'un vent violent, qui mettait le bain à nu en chassant les laitiers devant lui. Après ces essais, on passa à ceux sur l'anthra- Essais faits cite, et, sans faire de modifications au four, oh ""l'anthracite. chargea sa grille, après qu'il eut été refroidi , avec de l'anthracite en morceaux de la grosseur du poing. Elle s'alluma si doucement , que sa combustion ne fut active qu'après deux heures, et encore la température ne put-elle pas être portée au delà du rouge naissant. La flamme gagna à peine le milieu du four, et une demi-heure plus tard , lorsque les charbons étaient brûlés .à leur surface,elle ne passa même pas le pont et l'intérieur du four devint sombre. On rie chan.
gea pas sensiblement cet état en piquant la grille.Les mêmes tentatives, répétées sur des anthracites tirées de différentes mines des environs. de'. Lamure , et réputées pour être plus tendres que la première employée , ne conduisirent pas à de 8.