Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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SUR L'ACIER FONDU.
SUR L'ACIER PONDU:
sant à froid ; j'en ai fait des burins qui enta.
maient le fer sans avoir été trempés le damassé qui en résulte est très-noir et très-prononcé. La plombagine m'a paru, dans 'quelques circonstances, adoucir l'acier qu'un excès de car:
bone rendrait trop aigre : du moins j'ai obtenu
d'excellens- résultats de cent parties d'acier, une de noir de fumée et une de plombagine. Mais une expérience fort remarquable parle
parti qu'on pourrait en tirer dans un travail en grand, c'est que cent parties de fer doux et deux de noir de fumée fondent aussi facilement que
l'acier ordinaire (E). Quelques-unes
de nos meil.
leures lames sont le prod ni t de cette combinaison:
elle a l'inconvénient de prendre beaucoup de re-
trait par le refroidissement , et les culots ont le
plus souvent des cavités qui les rendent très-difficiles à forger ; mais si, au lieu (l'acier damassé, on voulait se borner à faire de l'acier ordinaire, on éviterait le retrait opéré par le refroidissement,
en coulant cet acier dans une lingotière.
On voit, par cette expérience, qu'il nécessaire, pour obtenir de très-bon .
n'est pas
acier, de
commenceel'opération par cémenter le fer. On peut le ,traiter de suite avec le noir de filmée, ce qui diminuerait beaucoup les frais de fabri-
'cation.
Cent parties de limaille de fonte très-grise et cent parties de pareille limaille préalablement oxidée ont produit un acier d'un beau damassé et propre à la fabrication des armes blanches. Il est remarquable par son élasticité, qualité précieuse dont ne jouit pas l'acier de l'Inde (2). Plus On doit supposer que la totalité du charbon n'entre pas en combinaison. J'ai toujours opéré sur un ou deux kilogrammes.
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la proportion de fonte oxidée est forte, plus l'acier est nerveux. L'oxigène se portant sur les métaux terreux et sur une partie du carbone , on conçoit que plus il y auraidktxide plus le- résultat aura de
ductilité; rnitsAUssi moins il sera dur.
Les fontes !es plus noire,§iréussissent le mieux. Je suis convaincu qu'avec de)sein bl ables fontes on
pourrait fabriquer très eiLgrand de l'acier fondu dans des fourneaux à réverbère, en suivant un procédé analogue à celui de l'épuration du métal de cloches , c'est-à-dire en ajoutant au métal en fusion une portion du même métal oxidé; ou mieux encore, de foxide de fer naturel.
Il me paraît également possible de convertir en acier fondu la .totalité du produit des forges à la catalane, en faisant à la construction des fourneaux des changemens qui permettraient d'achever la fusion du
métal. Il me semble que si l'avais
à conduire une de ces forges, je réussirais à trouver le moyen de fabriquer avec beaucoup d'économie les qualités d'acier les plus désirables. J'ai toujours eu soin de bien remuer la matière en fusion avant de la laisser refroidir ; cela est in-
dispensable lorsqu'on fait des alliages métalliques, autrement le damassé n'est pas homogène. C'est après avoir tenté la combinaison de l'ader avec la silice et l'alumine, amenées à l'état métallique, que je m'aperçus de l'influence du carbone dans la production du damassé : dès-lors j'eus soin (l'employer toujours le charbon de noir de fumée.
Si dans l'analyse des aciers que j'ai fondus il se trouvait quelques terres, il faudrait supposer qu'elles proviennent de la fonte employée, ou du fer, de la plombagine, ou enfin des creusets. Plus l'acier contient de carbone, plus il est dif-