Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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FORGES CATALANES
était ainsi placée, la température ne serait point assez élevée pour qu'il y eût cémentation du fer, On indique aussi de laisser sur le minerai réduit une couche épaisse de scories M. Bernadae fait précisément le contraire, et l'on voit, en effet, qu'une couche épaisse de scories, tout en empêchant le vent de frapper le fer déjà cémenté, empêcherait aussi le fer d'être en contact avec les charbons, et s'opposerait,: par conséquent, à la cémentation, qui ne peut se faire men t par le moyen de la brasque qui complétepierre du fond du creuset : il paraîtrecouvre la aciéré est assez garanti de l'action que le fer les charbons que l'on tasse autour dedu vent par lui. M. Bernadac me citait, à Sahorre , une maxime patoise
des ouvriers des
forges du département de l'Ariége , qui signifie : Que quand on veutfaire du fer fort, il ne faitpoint gras au fond du creuset.
Tous les minerais que l'on traite à la sont-ils également propres à fournir de catalane l'acier naturel ? D'après M. Bernadac , tous les minerais qui donnent accidentellement du fer fort ou aciéreux peuvent donner des massés uniquement.composés d'acier. M. de Lapeyrouse , dans son livre sur les forges catalanes, dit que les minerais manganésifères donnent plus de fer fort que les autres. Si cela est vrai, la cause en est Probablement que l'oxide de manganèse favorise la fusion des scories, ce qui est important pour la fabrication de l'acier, où le métal, comme nous l'avons dit , doit être constamment avec le charbon. Comme l'usine de en contact était en chômage lorsque j'y ai passé,Sahorre je n'ai pu rapporter une collection de produits et je n'ai ,
DE GINCLA ET DE SAHORRE.
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des échantillons de minerais. Plusieurs de divers échantillons pilés ensemble morceaux pris que
ont donné, à l'analyse
0,100 0,012 0,022 0,014 0,010 0,830
Matières volatiles Silice
Oxide de manganèse Chaux Magnésie
Peroxide de fer
0,988
Les échantillons
pilés ne doivent pas repré-
senter la masse du minerai traité , parce qu'aucun d'eux n'avait de gangue visible. L'analyse ne
fait voir, d'ailleurs, aucun produit bien remarquable par la quantité ; l'oxide de manganèse n'y est pas beaucoup plus
abondant qu'à Gincla.
Les barres (l'acier trempées après le cinclage sont à très-gros grains, et paraissent peu homogènes ; elles doivent être triées et affinées.
L'affinage, ou corroyage, se fait dans un bâtiment qui renferme un martinet et un petit foyer à hauteur d'appui , auquel le vent est fourni par une trompe. Voici les dimensions de ce foyer : Longueur. Largeur
Hauteur du contrevent Hauteur. du devant . .
.
0,38 0,32 0,38 0,24
La tuyère est horizontale, et placée au milieu du foyer ; il y a une ouverture pour l'écoulement des scories. L'ouvrier corroyeur remplit le foyer (le houille, .ferme au-dessus 'une voûte de houille