Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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SUR L'ESTRAMADURE.
lement que la région des points culminans semble plus spécialement concentrée, près d'une ligne dirigée sensiblement de l'est à l'ouest, de Constantina, au nord de Cordoue. Il résulte de cette disposition des limites et de la ligne de faîte, que deuxvoyageurs qui traversent la Sierra-Morena pour se rendre de l'Estramadure dans la plaine de l'Andalousie, l'un sous le méridien de Cordoue, l'autre sous celui de Cazalla , emploient à peu près le même temps
vont cependant porter vers le sud leurs eaux au Guadalquivir, après avoir coulé d'abord à l'est et
pour atteindre le point culminant de la chaîne; mais alors le premier n'a plus qu'à descendre la rampe escarpée qui conduit à Cordoue, tandis que le second a encore une longue pente à parcourir avant d'atteindre le Guadalquivir. Au reste, à partir de Constantina , du Pedroso et de Cazalla , les montagnes s'abaissent peu à peu vers l'ouest; en sorte qu'au nord de Séville elles ne peuvent plus être pères considérées que comme le prolongement des plateaux de l'Estramadure. Les.fig. ï et 6,_ Pi. r I_ I, et les fig. I, 2 et 4, Pl.
ri,
rappellent cette opposition dans les caractères de la Sierra-Morena sous les méridiens de Cordoue et de Séville. (rayez l'explication des Planches) Partage (les eaux.
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OBSERVATIONS
3ï2
Il s'en faut de beaucoup que la ligne de partage des eaux coïncide avec celle des points cul, ainsi que cela a lieu dans les montagnes produites d'un seul jet, et ce serait avoir une idée tout-à-fait fausse de la constitution de la Sierra, que d'y chercher une série de vallées perpendiculaires à un axe central. Au nord de Cordoue elle se compose d'un grand nombre de chaînons orientés principalement vers l'ouest-nord-ouest, le nord-ouest et l'est-nord-est. Plusieurs ruis-
seaux, tels que le Cuzna et le Guadiaro, qui prennent naissance sur leurs revers septentrionaux,
tourné les Massifs qui s'opposaient à leur passage.
Dans la contrée de Constantina les principaux aceidens du sol offrent plus de régularité : on le voit aisément par la direction régulière des cours d'eau, qui tous se dirigent vers le sud, à peu près dans la direction du méridien. Plateaux Le sol de la Sierra est très accidenté : on yde montagnes.
-remarque cependant très fréquemment une tendance générale au nivellement. On y retrouve même quelquefois des fragmens de plateaux semblables, pour l'aspect et 'la composition des roches, à ceux qui existent près du Guadiana, à un niveau beaucoup moins élevé. Ce qui les distingue
de ces derniers, c'est que les montagnes qui les dominent ont la forme de ballons arrondis : aussi, quand j'apercus pour la première fois la Sierra en quittant les crêtes escarpées d'Almaden , je ne pus me défendre de l'idée que j'allais observer un sol d'une nature nouvelle ; je ne trouvai cependant dans la partie orientale de la chaîne que les schistes, les phyllades et les grauwackes de l'Estramadure : seulement, les couches de quartzites qui forment, pour ainsi dire, la charpente des petites chaînes au nord de la Sierra, ne se montrent que très rarement dans la Sierra ellemême. Quelquefois les ballons qui dominent les plateaux les plus élevés sont très rapprochés l'un de Vautre; en sorte que , vues à l'horizon par un observateur placé à leur niveau, ces montagnes rappellent assez bien. l'apparence d'une mer agitée. Ce caractère est assez visible
sur la fig. 4 de la Pl. Fil qui représente les montagnes de Constantina vues de la chaîne du