Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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TERRAINS TERTIAIRES
Une assise de marnes jaunâtres maculées de rouge succède à la couche d'argile plastique. 4.
Ces marnes sont sèches au toucher ; ne font point
pâte avec l'eau, et se délitent à l'air en très peu de temps. Elles contiennent quelques moules rares de vénéricardes et des huîtres peu nombreuses.
(5) Au-dessus, on exploite pour la fabriçation des briques une argile très-pure mais assez fortement colorée en rouge. Des argiles jaunâtres, maculées de parties rouges, complètent cette série argileuse, qui forme à peu-près le tiers de l'escarpement, et peut avoir 12 à 15 mètres de puissance- Ces argiles, faisant légèrement effervescence, ne sont pas employées pour la fabrication des briques. On ne voit les différentes couches argileuses
dont nous venons de donner l'énumération que dans les points où des exploitations les mettent à
- par leur nature, elles donnent rarement lieu
à des escarpemens naturels : elles forment presque toujours une avance ondulée au pied des escarpemens du calcaire supérieur, et elles sont presque
constamment recouvertes par une accumulation de sables et de galets qui s'élèvent quelquefois à la hauteur de 4o à 5o mètres au-dessus des bords de la Garonne, élévation qui nous fait supposer que ces galets ne peuvent pas être rangés dans les terrains d'alluvion proprement dits, c'est-à-dire dans ceux
qui sont postérieurs à la dernière révolution que le globe a éprouvée.
Une série de petites couches de marnes et de calcaire analogue au calcaire de Langon succède immédiatement aux argiles. Les couches
calcaires sont presque toutes exploitées pour moellons; leur exploitation a lieu par galeries
DU MIDI DE LA FRANCE.
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horizontales, dont la hauteur est celle du banc de pierre. Cette circonstance permet de juger, même de, loin, de l'alternance des couches solides et des marnes, par la disposition en étage des excavations qui se dessinent sur la déclivité des escarpemens. Ce calcaire est argileux; on n'y distingue plus cette
grande multitude de milliolites si remarquable dans les couches les plus inférieures du calcaire grossier; on y trouve beaucoup de polypiers et de petits coraux; il y en a en outre quelques moules de coquilles turritelle es, principalement des cérites (Clapiduni,gi'Êymt.), des buccins et des volutes. Enfin la sommité de cet escarpement est recouverte par un calcaire solide, caverneux, mélangé irrégulièrement de parties tendres, circonstance qui, jointe à sa dureté, le rend peu propre à fournir des pierres de taille : il est exploité pour moellons. Ce calcaire renferme une grande quantité de milliolites , ainsi que de moules de fossiles assez variés. Sauf les parties tendres qui existent dans ce calcaire, il présente une analogie complète avec le calcaire de Saint-Macaire et celui de Blaye, qui appartient aux couches les plus inférieures du calcaire grossier des environs de Bordeaux. Nous avons annoncé que le calcaire grossier se nive gauche de la Garonne. trouve presqu'exclusivement sur la rive droite de
la Garonne; cependant, entre Langon et Castres, on le voit en beaucoup de points sur la rive. gauche, notamment à Bazas , Preignac , Barsac, Cerons , Podensac , Virelade , Arbenatz , Portets et Beau-Tiran; dans la plupart de ces localités, le calcaire est analogue à celui de Langon; mais dans quelques-unes, notamment à Virelade, il est le même qu'a St.-Macaire. La présence du calcaire