Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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DES MINERAIS DE FER. /G
RÉDUCTION
vention. Cependant il n'a été imité que tardivement ; et ce n'est que depuis peu de temps que. l'on a commencé à comprendre l'importance de cette innovation pour l'art des forges. Les essais de
M. Aubertot ont été répétés en Allemagne ; on s'en occupe activement aujourd'hui dans le nordest de la France, et l'on en obtient partout de grands avantages ; mais on oublie trop que l'idée n'est pas nouvelle ; et ce n'est pas sans étonnement que l'on voit des industriels se munir de brevets dans le but de s'approprier la jouissance exclusive d'une invention qui date de plus d'un
quart de siècle, et que l'honorable maître de forges que j'ai nommé a généreusement livrée à la publicité. On a reconnu que, dans l'état des choses, il est à peu près indifférent d'employer le bois tel qu'il sort des forêts, ou bien après l'avoir desséché plus ou moins fortement. Mais lorsqu'on voudra tirer toute l'utilité possible des gaz qui sortent du gueu-
lard, il en sera probablement autrement; car la grande quantité de vapeur d'eau que laisse dégager
le bois brut nuirait beaucoup aux effets que l'on peut espérer, soit parce que cette vapeur absorberait de la chaleur, soit parce qu'elle mettrait obstacle à l'inflammation des gaz. Je suis porté à croire, à cause de cela, que l'on finira par préférer dessé-
Cher le bois jusqu'à le brunir, si même on ne trouve pas plus avantageux encore de le transformer en charbon roux. L'oxide de carbone agit comme réductif sur un très-grand nombre d'oxides métalliques : c'est une
de ses propriétés les plus saillantes et qui a été constatée dès l'époque de sa découverte. Voyez Ann. de chimie, tom. XXXIX , XLII et XLIII , et le Traité de chim.. de Thomson , t. II, p. 25. )
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M. Henry, de Manchester, a fait voir, il y a phisieurs années, que son action réductive est même
plus forte que celle du gaz hydrogène. Les métallurgistes qui ont écrit sur les hauts-fourneaux. n'ont pas manqué du moins la plupart, d'avoir égard aux effets de réduction que ce gaz peut produire dans l'intérieur de ces fourneaux, et M. Sefstrôme a même annoncé, il y a plus de dix ans, qu'il avait constaté par expérience que « la réduction du fer s'opère déjà par le gaz oxide carbonique près de la sortie de ce gaz par l'ouverture supérieure du haut-fourneau. » (Traité de ch.,
par M. Berzélius , t. 3, p. 239, année 1831.) D'après ces faits , il était tout naturel de penser que les gaz qui sortent du gueulard pourraient être employés à opérer la réduction des minerais, ou du moins à leur enlever une grande portion de l'oxygène qu'ils contiennent. Mais Fessai, quia eu lieu à Pions près Sarg,ans ( Ann. des mines, t. VI, p. 46i), a montré que la réduction qui s'effectue de cette manière est peu avancée, et j'ai trouvé également, par l'expérience en petit, qu'en faisant passer des vapeurs provenant de la carbonisation du bois, à travers de roxide de fer tenu à la chaleur rouge
dans un tube de verre, cet oxide , quoiqu'il devienne magnétique, ne perd que très-peu d'oxygène.
J'attribue cette impuissance de réduction cle gaz d'ailleurs très-combustibles par eux-mêmes , à la forte proportion de vapeur d'eau dont ils sont mélangés; et il ne me parait même pas impossible qu'à
de certains moments, à l'instant, par exemple, où l'on jette la charge de bois et de minerai dans le fourneau , cette proportion de vapeur soit telle que les gaz oxident le fer an heu de réduire son oxide. L'inconvénient, provenant de la