Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)

MINERAIS DE FER

DU TERRAIN NÉOCOMIEN DE LA HAUTE-MARNE.

noire, dans la partie inférieure des marnes ox-

fève un peu par ses caractères pétrographiques des assises qui lui correspondent dans le terrain néocomien de la Franche-Comté et du Jura neuf-

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fordiennes du deuxième étage jurassique

3° l'é-

poque du terrain néoeomien à laquelle se rapportent les gîtes qui sont l'objet de cette notice; 4° enfin l'époque diluvienne de laquelle dépendent des gîtes constitués par des minerais d'une formation plus ancienne, déplacés de leur position originaire par les eaux diluviennes, savoir ceux de Poissons , Saint - Urbain , Montreuil Thonnance, Osne-le-Val Sailly et Noncourt qui proviennent des gîtes du terrain néocomien; ceux de Nijon , Huilécourt et Pouilly, qui sontChampigneuille' constitués par des minerais pi,

siformes de l'âge des terrains tertiaires supérieurs remaniés par les eaux diluviennes (i), et les gîtes dits mines rouges qui se trouvent à la surface du sol près des dépôts de minerais du deuxième étage jurassique, et qui sont dus à un remaniement de ces dépôts, opéré presque sur

place.

Le terrain néocomien de la Haute-Marne dif(1) Les minerais de fer. pisiformes de l'est de la France, dont l'âge géognostique n'a pu être déterminé jusqu'à pré-

sent d'une manière certaine, appartiennent très-probablement aux terrains tertiaires supérieurs , car des gîtes récemment découverts dans le département de la Côted'Or sur les territoires des communes de Beire-le-Châtel et du Magny-Saint-Médard , dans le canton de Mirebeau , et qui ont la plus grande analogie avec les gîtes bien en place des environs de Belfort et de Gray , se présentent immédiatement au-dessus d'assises peu puissantes de calcaires compactes avec Planorbes et Lymnées empâtant un grand nombre de grains de minerai et superposés à un petit dépôtde gault et de craie bien caractérisé par ses débris organiques; et ces gîtes sont recouverts sur une hauteur de quelques mètres, par des bancs de calcaire marneux également de formation lacustre.

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châteloiS, mais il est identique avec lui par ses carac-

tères paléontologiques. Il constitue évidemment l'étage inférieur du terrain du grès vert (1) trèsdéveloppé- dans ce département , relation qui n'est pas évidente en Franche-Comté et en Suisse, à cause de l'absence des assises moyennes et supérieures du grès vert; et il repose à stratification discordante sur les calcaires portlandiens du troisième étage jurassique, lesquels sont tout à

fait semblables à ceux qu'on observe dans les

chaînes du jura. L'étage moyen du grès vert, qui est superposé immédiatement au terrain néocomien , est constitué par des assises de grès et de sables caractérisés par leurs couleurs verdâtres ; nous lui donnerons le nom de terrain des sables verts. Enfin l'étage supérieur du grès vert, que re:couvre la ci-aie, se compose d'un dépôt puissant d'argile et de marne argileuse qui correspond au gault des Anglais, et que pour cette raison nous appellerons terrrain du gault. Les trois étages du- terrain du grès vert sont parfaitement développés dans l'arrondissement de (1) Quoiqu'il puisse résulter quelque confusion de l'emploi du même mot pour désigner un tout et ses parties nous préférons donner le nom de terrain à chacune de nos divisions artificielles du grès vert, plutôt que de nous servir de l'expression formation qui est employée par quelques géologues comme synonyme de terrain, et qui, en outre , a l'inconvénient de faire supposer des circonstances d'origine communes aux diverses parties du groupe

auquel ou l'applique, tandis que leurs rapports de formation ne sont, en aucun cas, parfaitement connus.