Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)

-DISPOSITION 443 NOUVELLEun terrain qui n'est pas parfaitement connu , ou lorsqu'on doit s'attendre à rencontrer des roches de dureté et de consistance très-différentes, on trouve généralement plus de sécurité dans l'emploi des tiges rigides, parce que celles-ci offrent plus de ressources que la corde pour obvier aux difficultés imprévues qui ne se présentent que trop

souvent dans ces genres de travaux. Malgré ces motifs de préférence sur lesquels il

serait hors de notre sujet d'insister ici, l'emploi des tiges a de grands inconvénients. Il en est un surtout qui se fait sentir dans les sondages trèsprofonds, et auquel jusqu'à présent on n'avait pu

DE TIGES DE SONDE.

449

souvent dans la nécessité d'abandonner les travaux. Les chocs violents dus à. une trop grande longueur de tiges ont encore cet inconvénient, qu'ils détruisent rapidement les assemblages, et al-

tèrent d'une manière si profonde la structure du fer qui compose les tiges, que ce métal perd presque entièrement sa cohésion, et doit, par conséquent, céder très-aisément aux causes de rupture signalées ci-dessus. Ces difficultés se sont présentées avec les circonstances les plus fâcheuses dans le sondage de Neu-

salzwerk. Le terrain keupérien que traverse ce sondage se compose de couches successives, dont

se soustraire.

les unes sont très-tendres, et dont les autres

Jusqu'à une cerIine limite, l'accroissement de longueur des tiges est utile au progrès du sondage', parce qu'en augmentant la masse liée à l'outil, elle favorise l'action que ce dernier produit sur la roche en tombant d'une certaine hauteur. Mais cet avantage, que l'on pourrait, du reste', obtenir par divers moyens avec une sonde de faible longueur, ne tarde pas à être balancé par un inconvénient, dès que le forage dépasse

offrent une dureté extrême. Lorsque le ciseau, frappait à 200 mètres de profondeur sur les coe

une certaine profondeur. Les tiges, acquérant une masse et une longueur trop considérables, se courbent par leur propre poids et par l'effet d'un choc devenu trop violent; il en résulte des oscillations latérales qui font frapper les tiges contre les parois du trou, et qui produisent des élargissements considérables. A mesure que le trou s'élargit en certains points, les courbures et les oscillations des tiges y acquièrent une plus grande amplitude ; cette circonstance amène des chutes de fragments, et des ruptures de tiges si compliquées, qu'on est

ches dures , les courbures et les oscillations latérales des tiges corrodaient tellement les couches tendres déjà traversées, que le diamètre du trou, foré primitivement à on', 10, s'y trouvait augmenté

jusqu'à om,3o et au delà. Les ruptures de tiges étaient tellement fréquentes, et il se rencontrait de telles difficultés pour y remédier, qu'on fut sieurs fois sur le point d'abandonner le forage.

Dans le système du forage à la corde, on ne rencontre aucun des inconvénients qui viennent d'être signalés, vu que, par la nature même de l'appareil de suspension, ce dernier ne peut recevoir la réaction du choc de l'outil, ni endommager les parois du trou. Si l'on parvenait à supprimer cette réaction dans le système des tiges, et si après le choc de l'outil, la plus grande partie des tiges cessait tout à coup d'être en connexion avec

lui, et restait suspendue dans le trou, dans une