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Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

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SUR LES TERRAINS

schisteux et les psammites, que l'on rencontre des

empreintes végétales de la plus grande beauté, dont il ne m'appartient pas de donner ici l'énumération. Très-peu familiarisé avec la connaissance des fossiles, mais surpris de la ressemblance

qui existe entre les coquilles de ces terrains et

celles d'une partie de la Normandie et de la Bretagne , j'avais hasardé, dès leur première vue, l'opinion qu'elles paraissaient appartenir à l'époque de transition. Quelle que soit la position qu'il convient d'assigner à ces terrains dans l'échelle géologique, je leur donnerai constamment le nom de carbonifères. Je passe maintenant aux détails sur chacun des terrains qui viennent d'être énumérés. Le fond de la vallée du Donetz paraît composé Teerains am, vieu et diluvien, de terrains meubles dont une partie peut remonter à une époque diluvienne, mais dont une partie aussi est bien certainement le produit de phénomènes récents et journaliers. Il y a dans cette vallée des inégalités nombreuses de terrain qui donnent lieu à des irrégularités notables dans e cours du fleuve , et à des changements de lit de plus, les débordements des eaux forment des étangs dont la profondeur et l'étendue sont variables. 11 y a donc peu de places dans cette vallée

qui n'aient été remaniées par les eaux, à une

époque rapprochée : les paludines, les lymnées , les planorbes, les moules et autres coquilles que l'on trouve , soit dans le Donetz, soit dans les étangs qui l'avoisinent , doivent donc aussi être enfouies en beaucoup de points de la vallée. Dans les vallées secondaires les mêmes phénomènes se sont produits sur une échelle beaucoup m'oindre; les eaux y ont un régime plus

DE LA VALLÉE DU DONETZ.

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irrégulier, elles y séjournent moins longtemps, elles remanient brusquement les roches de la surface sans y former jamais des dépôts avec lenteur. Aussi reconnaît-on presque toujours la nature des roches voisines, clans les pierres roulées le long de leurs thalwegs. Dans les vallées des deux Kamenka , de la Biguine, des trois Govenaïa , par

exemple, on ne voit que des fragments de grès, de schistes , plus rarement de calcaire. Jamais il n'y a de galets, à proprement parler. Mais dans le haut de la vallée des Douvannoï et sur une partie notable de la longueur de celle de Soukhodoltchinskoï, on voit des débris de craie, qui, àraison de la plus grande friabilité de la roche, ont les angles plus arrondis. Je donne ici, pour exemple, l'élévation de la berge gauche de la petite rivière des Douvannoï à une verste =environ au-dessous de Ferkhnié-Douvanizoï (III. X, fig. 1). C'est un fait remarquable, et qui ne doit pas être passé sous silence, que, vers son embouchure , entre le point où le cours d'eau secondaire sort du coteau qui borde la vallée principale et le point où il se jette dans le Donetz, il y a ordinairement des irrégularités de régime, dues au peu de pente du thalweg. De vastes étangs ou des marais produits par des barrages naturels à l'embouchure, y existent pendant l'été, de sortz,:, que, sous ce rapport au moins, les affluents du Donetz contribuent à la formation des alluvions de la vallée de cette rivière. Tous ceux de la rive droite qui sont compris sur la carte , savoir :la Bielinka, la Kamenka, la Mal-Kamenka, la Biguine, etc., se trouvent dans ce cas. Il faut ajouter que sur la rive gauche du Donetz, à peu de distance au-dessus du coude brusque