Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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SEPPLÉMENT AU TRAITÉ
au sommet de la cloche, dans l'espace vide où travaillent les ouvriers, et où passe le courant d'air
ventilateur. Or, il ne peut s'y accumuler, puisqu'il est incessamment balayé par le courant, et qu'autrement le travail serait impessible. Le gaz s'accumule réellement dans les interstices vides, existant entre les remblais, parce qu'en général il se dégage non-seulement de la couche exploitée, mais encore, le plus fréquemment, du toit ou du mur de cette couche. Il y reste, parce que ces interstices ne sont point aérés; il se répand dans les galeries avoisinantes, lentement, quand la pression extérieure demeure constante ; il cesse de sortir, quand le baromètre monte, et c'est alors l'air extérieur qui, temporairement , entre dans les remblais où le gaz se condense ; il en sort plus abondamment quand le baromètre baisse. Voilà, en peu de mots, l'explication que j'ai donnée dans les passages cités de mes mémoires sur le mouvement de l'air et l'aérage des mines; M. Gonot, si je l'ai 'bien compris, dit exactement la même chose; mais il attribue à la position des remblais, à la direction des tailles, etc., une influence qui, évidemment, 'n'existe pas. Sans doute il serait absurde de pratiquer une taille montante, suivant l'inclinaison,
dans une couche où le grisou serait abondant, parce que le gaz, sortant de la masse et des rembiais, tendrait, en vertu de sa légèreté spécifique, à envahir l'endroit où travaillent les ouvriers ; mais je ne sache pas que personne ait conseillé de faire des travaux de ce genre, et, pour ce qui me con-
,.cerne , je n'en ai jamais vu faire de pareils. En
général, les tailles. sont poussées partout suivant
la direction des couches, à moins que celles-ci »e soient très-peu inclinées.
DE t'AEnACE DES MINES.
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Dans la page 199, M. Gonot exprime l'opinion que le gaz hydrogène carboné que j'ai vu se dégager de la couche de Latour,, sous une pression de iom d'eau était le produit d'un sac intérieur,
rempli de gaz comprimé, qui se vidait. A cet égard, M. Gonot se trompe ; le dégagement a duré beaucoup trop longtemps, sans diminuer d'intensité , pour qu'il soit possible d'admettre son
explication. D'ailleurs, les exemples bien avérés de gaz inflammables qui arrivent au jour en soulevant des colonnes d'eau très-élevées, soit dans des mines de houille, soit dans des puits artésiens, sont assez nombreux pour me dispenser d'insister sur ce point.
S IV. Sur la formule qui donne la vitesse et le volume de l air qui circule dans une mine. M. Gonot trouve trop compliquée la formule que j'ai donnée dans le deuxième chapitre de mon mémoire sur l'aérage. Il pense, en outre « qu'elle
a l'inconvénient de ne pas faire ressortir les principaux éléments de la résistance au mouvement de l'air, et la manière dont ils se trouvent
combinés dans les travaux des mines. (p. 166
» et 167 du Recueil.))) Il dit ensuite qu'après avoir étudié toutes les formules données par M. Peclet, dans son Traité de la chaleur, et déduites de ses propres expériences sur le tirage des cheminées, et de celles de M. d'Aubuisson , sur le mouvement de l'air dans les tuyaux de conduite, il a cherché les appliquer à la détermination de la vitesse L
de l'air dans les travaux des mines, et qu'il est arrivé à des résultats qui cadrent si bien avec les faits observés, qu'il ne peut résister au désir de consigner le résumé de son travail.