Annales des Mines (1844, série 4, volume 5)
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IÉ:N101111?, SUR LES LIGNITES
DES BOUCHESDU-RIIÔNE.
bitumineux et fétides ; leur aspect normal, quand ils ne sont pas altérés, est d'un gris d'autant plus foncé qu'ils sont plus près de la zone où le dépôt de bitume et de combustible est plus abondant. Ainsi , de la mine du Gros-Rocher à la GrandeMine, ce caractère domine tellement que les mineurs donnent, à cette partie du système, le nom
de barres douces, parce que l'abondance du bitume rend les calcaires plus faciles à entailler. Leur
odeur fétide, quand on les frappe ou qu'on les frotte , annonce également le principe bitumineux et sulfureux. Ils sont, en général, mêlés d'argile dans une proportion qui varie de 5 à 20 pour i oo; nous y avons reconnu, par nos essais en petit, des calcaires à chaux hydraulique et même à ciment ; leur cassure est esquilleuse et conchoïde, leur surface nette peut prendre le poli, ils pourraient alors fournir des marbres d'intérieur ; à l'extérieur ils seraient gélifs.
On peut diviser tout le système inférieur tertiaire en trois étages qui seraient composés, en partant de la base ler ÉTAGE.
Fossiles. Mélanopsis, mélanies , cy- f Calcaire pyriteux et siliceux. . clades Calcaires bitumineux
Mètres. .
100,00 183,00
.
131,32
20 ÉTAGE.
Cyclades ( très-abondants),
mélanopsides, potamides, Zone des lignites exploités. dents de crocodile s , paces de tortues, émydes.
Fossiles rares.
.
se trouve une couche imprégnée d'une masse de coquilles, dont l'espèce dominante caractérise l'ap-
parition de la mine de lignite. Ainsi la grande mine est surtout signalée par des myriades de cyclades , tandis que les mines supérieures, dites petites"mines , offrent surtout des mélanopsides. Chose remarquable surtout, l'épaisseur du banc coquillier qui signale chaque mine est en rapport
avec la puissance du dépôt de lignite. Ainsi la grande mine est dénotée par un banc coquillier qui présente environ 2 mètres de puissance, tandis que le banc coquillier correspondant à chacune des autres mines n'est que de or',75 à t"'5o.
Un autre caractère assez constant des strates calcaires voisins des bancs de lignite est leur délitement en feuillets minces; d'imperceptibles veines charbonneuses séparent _entre eux les feuil-
lets calcaires; l'air atmosphérique, en détruisant le bitume, sépare les feuillets. L'épaisseur des couches de lignite peut s'exprimer de deux manières, en énonçant le chiffre absolu de la distance du toit au mur, sans distinguer du charbon proprement dit, les veines de calcaire, d'argile bitumineuse et pyriteuse qui sont intercalées dans le combustible ; alors on exprime la puissance brute des couches : ou bien, on défalque de cette puissance l'épaisseur des veines stériles
on obtient ainsi l'épaisseur réduite en charbon pur. Voici la puissance des mines de lignite ex-
- P ÉTAGE.
Mélanopsides ( Matheron ) , Calcaire siliceux avec peu de abviteucm:ohteest couches de grès cyclades et quelques [lyses.
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Les coquilles fossiles sont très-abondantes dans le voisinage immédiat des couches de combustibles; au-dessus du toit de chaque banc de lignite
ploitées à Fuvea u , établie de ces deux manières: 174,00