Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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78 Argent produit.
SUR LES MINES ET LES FONDERIES
J'estime que , dans l'état actuel des choses, les mines qui composent le premier groupe produisent environ 15oo kilog. d'argent par mois. La profondeur des travaux était de 200 varas
( 167 mètres) en août 1845. Cette profondeur est la même pour les mines du premier groupe qui communiquent entre elles. La Estrella seule
descend moins bas. La puissance du filon n'a pas sensiblement diminué dans la profondeur. Il est toujours cornposé des mêmes matières , et la presque totalité du minerai abattu est toujours livrée à la fonte;
mais les oxydes de fer bruns, poreux, comme scoriacés et friables, ont pris plus de développe:. ment. Les coupes 4 et 5, Pl. II, peuvent donner une idée de la distribution de ces différentes matières dans le filon. Ces coupes sont prises, l'une , fig. 4, dans l'Observacion , à une profondeur de 35 mètres; l'au-
tre, fig. 5, dans le Carmen, 25 mètres plus bas.
La baryte sulfatée n'entre pas pour un dixième dans la masse du filon. Ce minéral passe pour être habituellement au mur, et le minerai riche
au toit. On voit; pour ce qui est de la baryte,
comment il faut entendre cette assertion. La puissance du filon principal d'Almagrera est
moyennement de 2°',5o à 3 mètres. Elle varie
de 6 à 7 mètres à 15 ou 20 centimètres. On n'y a jamais vu encore d'étranglement complet. Les géodes ne sont pas rares; on en cite une dans laquelle une pierre, qu'on y jeta, se fit longtemps entendre, m'a-t-on assuré. J'ai négligé de m'enquérir de la nature des matières qui formaient les
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parois de ces géodes. Je suppose que ce doit être la matière ferrugineuse friable. Pour ce qui est de la forme du massif métallifère, il semblerait , d'après quelques indications peu précises, qui m'ont été données, qu'elle peut être représentée par une lentille allongée, dont le sommet affleurerait au Carmen , et dont le grand axe pendrait vers le N. comme les couches (1). Le minerai de l'Observacion passe pour plus riche que celui des mines voisines. Le mélange., composé de moitié recio , moitié garbillo , se vend 1/2 réal de plus par arrobe que le minerai du Carmen et de l'Esperanza , I 1/2 de plus que celui de las Animas (2). Plusieurs exemples me porteraient à regarder comme fréquente cette relation entre la pente des couches et celle de l'axe des massifs métallifères disposés dans le
corps des filons. Si ce ,fait se généralisait, on pourrait peut-être le rattacher à cet autre fait remarqué par M. de Dennezel, que les fractures qui ont produit les filons se sont formées du côté où elles approchent le plus d'être normales au plan des couches. Le prix du minerai de l'Observacion (moitié recio,
moitié garbillo n° 1) a varié, depuis l'origine jusqu'au commencement de 18i4, de 25 à 17 réaux l'arrobe , soit
de6,,75 à 4,,60 les 11k,50, ou, en nombres ronds, de 60 à 40 fr. les 100 hil. Depuis lors les prix se soutiennent. On distingue deux qualités de garbillo, las primeras et las ttitimas, qui se vendent au prix de 6 à 8 réaux farrobe pour las primeras, et de 2 à 3 1/4 pour las ultimas. Le recio nese vend jamais seul. Dans les premiers temps de l'exploitation, il formait la moitié du minerai abattu ; aujourd'hui il n'en est pas toujours le dixième las primeras entrent dans le total pour 0,70. On m'a assuré qu'on a essayé séparément les trois variétés et qu'elles n'ont présenté que des variations de 4 à 5 grammes par quintal pour l'argent, tandis que pour le plomb les différences ont été énormes. La presque totalité du plomb se trouvait dans le recio qui représente la partie la plus tenace du minerai.