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DU MIDI DE L'ESPAGNE.

dire que tout le maté.iel d'une mine espagnole

montée. Pendant qu'on hisse le visiteur vers le haut

ni brouettes, ni tonnes, ni chaînes de fer, ni

échelles, ni crampons, ni clous, ni cribles métalliques, ni tables ou caisses à laver (l'aucune espèce ;

sans guide dans ce puits profond, étroit et inégal, s'il ne s'ingénie pas, ex abrupto., à grimper leste-

tout cela est remplacé- par des ouvrages de spar-

allumée. L'bbscurité ajouterait aux embarras d'une .situation qui n'est pas sans danger; mais ce danger n'est pas même soupçonné par l'ouvrier espagnol : pendant qu'on le bisse, lui, il grimpe des pieds le long des parois du puits , preste comme- un lézard. La montée est sujette à moins d'inconvénients dans les descenderies ; mais en revanche le poli du calcaire humide et l'inégalité des pentes généralement roides, rendent la descente assez malaisée, pour qui n'a pas le pied muni de sandales de spart.

terie, faits par les ouvriers eux-mêmes, et dont l'emploi entraîne des dispositions originales. J'ajouterai que, pour tout bâtiment, ces mines n'ont qu'une- barraque de quelques mètres carrés, servant de magasin et parfois de logement pour

inearedo ou directeur, et les eapataces ou maîtres mineurs, quand la mine a des agents spécialement chargés de la direction des travaux, ce qui n'est pas général.

Cette description convient même à la mine Santa-Suzanna, la plus importante de la Sierra de Gador, en 1845. La mine de la Baja , plus an-

cienne, qui nourrit ses ouvriers et leur donne le coucher, a une étendue de barraques un peu plus considérable. Mais la cuisine et le magasin

, qui est populaire dans une

de provisions de bouche ont tout au plus, dans leur ensemble, 15 mètres de longueur sur 4 à 5 mètres

est particulièrement excellente pour la marche sur les roches vives ou suries pierres roulantes. Elle convient on ne peut mieux au mineur dans des mines sans eau.

dus tout habillés sur leur manta, qui seule les

Importance des Cette chaussure ouvrages en spargrande partie de l'Espagne, terie.

Le spart (stipa teizacissima, Lin.) est une

tion de mine espagnole.

est confectionné en spart. On n'y voit ni chariots,

avec une vitesse trop grande à son gré, seul

ment le long des parois, tantôt d'in côté, tantôt de l'autre, en ayant constamment l'ceil tout autour, pour éviter les saillies de la roche, il doit s'attendre à être ballotté, culbuté, meurtri; heureux si , dans ce branle imprévu , la lampe reste

Physionomie d'une exploita-

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MINES ET FONDERIES

nivelles, il vous lance littéralement dans l'abîme. La descente a lieu naturellement et sans encombre. Il n'en est pas toujours de même pour la

plante graminée vivace, ayant la forme et la taille de certains petits joncs de France , mais d'un vert plus pâle, moins-rigide , bien moins cassante etse plaisant dans les montagnes rocailleuses et arides. Aussi abonde-t-elle dans le midi de l'Espagne. Les Mineurs en ont tiré un merveilleux parti. Si l'on en excepte lé treuil , les lampes et les Citt

tais nécessaires pour entamer la roche, on peut

de largeur, avec une hauteur de 2 à 3 mètres, et le dortoir n'est qu'une sorte de hangar , à l'abri duquel les ouvriers dorment, côte à côte, éten-

sépare de la dure (1)'

(1) Ce ne sont pas seulement les ouvriers des mines qui couchent ainsi. Le peuple des campagnes et des petites villes n'a pas d'autre usage : il ne faut pas l'en plaindre.

C'est au contraire une fâcheuse nécessité que d'avoir à coucher dans des chambres et sur des lits. Sur la dure et en plein air, la chaleur est moindre et l'on n'a à se défendre que contre les moustiques