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63o ASSOCIATION DE L'ARGENT tion : l'appréciation de la marche du travail d'après
l'inspection du mercure et de l'amalgame d'argent
ne laisse presque rien à désirer. Ainsi, M. Duport cite (loc. cit. p. ii1) un concours qui eut lieu entre les Azogueros ou chefs amalgameurs , concours dans lequel des quantités pesées d'un même
minerai, traitées par chacun d'eux dans les mêmes conditions, donnèrent des résultats tellement semblables que les différences dans le rendement en argent ne surpassèrent pas 7 p. ioo. Mais , que l'on soumette à une critique scientiAbsence d'essais.
fique le traitement du patio, tel qu'il est généra-
lement pratiqué en Amérique, on reconnaîtra qu'il est vicieux dans la plupart de ses parties ; le premier défaut et celui qui rend les perfectionne. ments presque impossibles, consiste dans l'absence de toute espèce d'essai pour constater la teneur en argent. On n'essaye ni les minerais, ni les résidus de l'amalgamation, et cependant plusieurs de ces essais sont susceptibles d'être exécutés d'une ma, Mère fort simple : ainsi les amalgames pourraient être essayés au chalumeau, et souvent les minerais
pourraient l'être avec le même instrument, au moyen de petites coupelles et de lames de plomb
pauvre, ainsi que le font actuellement les ingénieurs anglais du district de Guadalupe y Calvo. Utilité d'essais méthodiques.
D'ailleurs les essais des minerais devraient être exécutés d'une manière méthodique ; il ne suffirait pas que l'on déterminât la proportion de l'ar-
gent, mais il faudrait examiner la nature des
minerais, les substances avec lesquelles l'argent se trouve associé et tâcher de connaître approximati-
vement /a portion qui est à l'état natif ou sous forme de sulfure simple, et celle qui est combiné&-avec des sulfures métalliques dont il est diffi-_
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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cile de le séparer par les agents qui sont en jeu dans le patio. Outre l'examen minéralogique, un essai en petit, fait en triturant la matière avec du mercure, fournira d'utiles indications. On peut aussi employer l'acide azotique étendu de 6 à 8 parties d'eau pour dissoudre l'argent qui est à l'état natif, de la manière exposée à la page 545. Ensuite, si l'on traite successivement la matière par de l'acide chlorhydrique bouillant et par de l'ammoniaque, on extraira l'argent qui se trouve à l'état de sulfure simple, ainsi que l'a proposé M. Duport; ruais cette séparation n'a lieu que si le ruinerai ne renferme pas de sulfures métalliques
en quantité notable; autrement il y aurait une décomposition du chlorure d'argent au moment où l'on ajouterait l'ammoniaque pour le dissoudre, et une portion plus ou moins considérable de l'argent repasserait à l'état de sulfure.
Mais laissons de côté les inconvénients
inhé- Remarques ton.
rents au manque d'essais : la méthode américaine, (m'haagnits tir'aar erdlue de considérée dans son essence, parait être vicieuse Protochlorure cuivre.
au point de vue théorique, abstraction faite des exigences locales qui la font préférer malgré ses défauts à des méthodes plus parfaites. En effet, pour opérer la chloruration de l'argent, on emploie un procédé qui est très-lent, et pendant le long espace de temps qu'exige la chloruration, on met en présence des corps chlorurants une substance très-chère, le mercure, qui tend à en décomposer une partie, et qui disparaît en occasionnant des dommages considérables. On peut, il est
vrai, faire observer que cette décomposition donne naissance à un produit, le protochlorure de cuivre, qui joue un rôle utile dans l'amalgamation. Néanmoins c'est pour prévenir une trop forte perte de