Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 18]

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MACHINE D'EXTRACTION

de vapeur va agir sur le secteur pour changer le sens du mouvement dela machine, en même temps

le patin P (fig. i) soulève le levier L qui agit par la tringle 1 pour faire monter le poids Tr. Aussitôt que le patin P quitte le levier, le boulet n retombe de tout son poids (fig. 2) sur un mentonnet e qui soulève, au moyen d'un levier q, la tige i qui sup-

porte la cataracte. En ce moment le renversement de la vapeur s'opère, et le boulet V' est reçu sur le tampon ponctué de la cataracte K' dans sa position la plus élevée, position à laquelle cor-

respond une très-faible inclinaison de la coulisse de distribution. Il y a dès lors étranglement dans l'arrivée de la vapeur, ralentissement de la machine et enlèvement des chariots pleins par l'appareil ; mais l'eau s'écoule de la cataracte, et bientôt la machine acquiert son maximum de vitesse, jusqu'à ce que, arrivée à l'extrémité de

sa course, la même cataracte fonctionne par une autre disposition, et procure un ralentissement pour déposer les chariots vides sur les taquets fixes. Puis, au moment du changement de marche de l'appareil, la cataracte K est aussi soulevée pour déposer les chariots pleins sur leurs taquets fixes, et ainsi de suite , pour les quatre positions des chariots, chaque fois qu'ils passent du mouvement au repos et du repos au mouvement. Nous croyons avoir défini d'une panière assez exacte le travail que la machine a à remplir, ainsi que les moyens que nous avons mis en oeuvre pour

satisfaire à toutes les conditions de ce travail. Il ne reste plus, pour compléter le moteur, qu'a décrire le contre-poids qui doit équilibrer les deux chaînes de Vaucanson supportant l'appareil. Ces chaînes, en se développant d'un côté et de l'antre

DE M. mau. 33 des plateaux polygonaux, occasionnent un déplacement de poids auquel il convient de faire équilibrer, afin de ne pas absorber en pure perte une partie de la force de la machine. Les chaînes se composent de maillons assemblés

alternativement par deux et par trois (Pl. H, ft.4).* 2)*

Chaque longueur de deux maillons

avec son boulon pèse Les trois maillons et leur boulon pèsent

En tout

53',990

55'499 Ioqk,489

Ce poids donne la moyenne de deux longueurs de maillons, et comme un maillon se déroule sur chaque chaîne pour /Io de tour des plateaux, il en résulte que les trente-six longueurs nécessaires pour fournir la course de l'appareil correspondante à trois tours 6/to pèsent lo9i{,489x 3.491',64, poids qui en se déplaçant fait varier le travail du moteur en plus et en moins de chaque côté des tirants de l'appareil. Nous avons supposé, pour maintenir l'appareil en équilibre, un poids fixe de 2.000 kilogrammes agissant à l'extrémité de rayons variables calculés pour chaque position, ou par l'intermédiaire d'un

plan incliné avec courbes également calculées. Mais la disposition des lieux ne s'étant pas prêtée à l'établissement de ce dernier système, nous avons adopté le premier qui remplit également le but. Les conditions d'équilibre des diverses parties de l'appareil varient à chaque développement des maillons des chaînes. Quand chacun .des tirants est à l'une des extrémités de sa course, il y a d'un Tome XX , 185t

Poids de la chalne à la Vaucanson.