Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 266]

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SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

peau de coupelle, on détermine ensemble l'eau, l'acide carbonique et les matières bitumineuses. D est convenable de doser l'acide carbonique dans une opération spéciale : son dosage, comparé à ceux de la chaux et de la magnésie, indique si ces deux bases sont en entier à l'état de carbonates, et par suite met en garde contre la présence d'une proportion notable de sulfate et de phosphate de chaux. On conclut par différence l'eau et

les matières bitumineuses, qu'on n'a aucun intérêt à évaluer séparément. La présence des matières organiques en forte proportion empêche presque toujours de faire les dosages des bases sur le calcaire lui -même, et force à procéder

à l'analyse sur le produit de la calcination sous la mouffle. Les résultats ne se rapportent plus alors au calcaire proposé, mais seulement au produit spécial obtenu au laboratoire ; la calcination a fait agir la chaux sur l'argile et sur le sable fin ; les pyrites ont donné de

l'acide sulfurique et par suite du sulfate de chaux. L'inconvénient ne serait pas grand si on pouvait diriger le grillage sous la mouffle de manière à produire à peu près les mêmes réactions que la cuisson pratique. Mais il y a toujours une différence notable dans la composition chimique des produits de ces deux opérations analogues ruais non semblables. Par conséquent les résul-

Pyrites.

tats obtenus ne se rapportent pas non plus à la chaux ou au ciment hydraulique que peut donner la cuisson, Les calcaires bitumineux contiennent fréquemment de la pyrite de fer en mélange intime, et donnent des chaux ou ciments qui renferment une proportion assez forte de sulfate de chaux. Ce composé est certainement

nuisible dans les mortiers, d'abord parce qu'il est soluble dans l'eau, ensuite et principalement parce que sa solidification n'a pas lieu en même temps que

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dratation des composés de la chaux avec la silice et l'alumine. Il doit en résulter des actions moléculaires qui peuvent être nuisibles quand la proportion du sulfate de chaux est assez grande. On n'a pas encore déterminé les limites que ne doit pas dépasser la proportion de ce composé dans les matériaux hydrauliques , et par conséquent on ne peut pas affirmer qu'un calcaire renfermant des pyrites ne pourra pas donner des produits susceptibles d'être employés avec avantage : cependant on doit toujours considérer leurprésence comme défavorable, et chercher à se rendre compte de la proportion de sulfate de chaux qu'elles peuvent donner.

Les calcaires non bitumineux ne contiennent pas de pyrites régulièrement disséminées , mais bien des nids de cette substance. Il est par suite assez facile de les séparer dans le cassage de la pierre, et il n'y a pas lieu de les considérerdans l'analyse. Il y a donc une grande différence entre la marche à suivre pour les calcaires renfermant des matières organiques et ceux qui n'en contiennent pas. Nous les considérerons séparément. Ca !caftes Nous rangerons dans cette catégorie tous les calcaires ne dceonatieantirreLpas qui renferment une proportion assez faible de matières organiques pour que leur présence n'ait pas d'influence uganiques« notable sur les dosages, et pour qu'on puisse s'assurer par l'examen à la loupe de l'absence des pyrites de fer disséminées.

On commence par s'assurer que le calcaire proposé ne renferme pas de sulfate de chaux, en faisant digérer longtemps dans l'eau un certain poids de l'échantillon bien porphyrisé. Dans le cas de la présence du sulfate de chaux, on doserait assez facilement, dans la liqueur divisée en deux parties, l'acide sulfurique et la chaux.