Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 711]

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BASSIN IDE LA DURANCE. 701 ment les eaux de l'Isère savoisienne. Elles ont dû d'abord, probablement, approfondir la vallée du Graisivaudan, pour la raccorder avec la cluse de Grenoble; puis elles ont déposé, dans celte vallée, une grande épaisseur Rallumons, composées de limons et de sables fins, semblables à ceux qu'elles dépo- sent encore aujourd'hui (1). | 366. — Bassin de la Durance. — Les vallées de la Durance et de ses affluents, comme celle du Drac, ont été creusées à nouveau par les eaux provenant de la fusion des glaciers, à mesure qu'ils se sont retirés au-dessus de Sisteron. Ces vallées ayant été élargies et approfondies, dans leurs par- ties étroites, par le passage des glaciers, comblées, au con- traire, d'énormes amas de boues glaciaires dans leurs parties évasées, les eaux courantes ont dû, pour se faire un lit d'écou- lement uniforme, entamer profondément les boues glaciaires, les afluvions anciennes et souvent les roches sous-jacentes, et combler de leurs débris les défilés profondément déblayés par le passage des glaciers. En résumé l'époque glaciaire constitue, dans les Alpes, une limite tranchée entre la période des alluvions anciennes et celle des alluvions post-glaciaires, dont les alluvions actuelles ne sont que la continuation. Les vallées alpines ont éprouvé des changements dans leur configuration par le passage des glaciers, dont les lois de progression et de retraite , les modes d'affouillement et de dépôt sont très-différents de ceux des (1) Deux sondages artésiens ont été tentés : l'un, à Grenoble, au Bois-Rolland, jusqu'à 68 mètres de profondeur ; l'autre, à la Tronche, jusqu'à 75 mètres, dont 87 au-dessous des eaux de l'Isère ; ces son- dages n'ont amené, comme on pouvait le prévoir, aucune découverte d'eaux jaillissantes ; ils n'ont traversé que des lits alternants de limons et de sables, semblables à ceux de la surface (Gueymaird, Statistique de l'Isère, p. 680).