Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 730]

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720 1NFRALIAS. Le massif de dolomies compactes qui forme le toit du gypse (§89) se présente ici en couches peu inclinées, plongeant vers l'ouest. Il est recouvert immédiatehrent par un petit banc de grès quartzeux, de m O ,10 seulement d'épaisseur, dans lequel je n'ai pas trouvé de fossiles. m Puis vient l ,20 de calcaire sableux noir, très-fissile ; puis environ 5 mètres d'un calcaire noir plus ou moins coquillier, avec Avicula con- forta, etc. Les fossiles sont assez rares et non visibles sur la surface extérieure de la roche ; on ne les obtient qu'en cassant un grand nombre d'échantillons. M. l'abbé Stoppani a bien voulu examiner ceux que j'ai recueillis sur ce point et il y a reconnu les espèces sui- vantes : Cardita Luerœ, Stopp.; Ânatina prcecursor, Opp.; Nucula Stenonis, Stopp.; Leda, indét.; Avicula contorta, Port.; A.Loryi, nov. sp.; Ger- villia caudata, Winck. Immédiatement au-dessus de celte assise fossilifère, viennent des bancs de calcaire sublamellaire, avec entroqws ; puis les calcaires noirs schisteux à bêlemnites, du lias proprement dit. Cette série, quoique peu développée et pauvre en fossiles, repré- sente parfaitement, comme le remarque M. Stoppani, Vinfra-lias de la Lombardie et les terrains entre lesquels il est placé. Les boule- versements très-compn'qués que les couches ont subis dans le vallon de Champ ont donné lieu à beaucoup de petites failles locales qui font souvent disparaître une partie de la série des couches, et cette circonstance, jointe à la rareté des fossiles dans le lias et dans Vinfra- lias, avait empêché jusqu'ici de reconnaître l'existence de ce dernier. L'attention des observateurs doit se porter sur les autres gisements de gypse du Dauphiné, au toît desquels il est probable que l'on retrouvera également Yinfra-lias, comme en Savoie et comme à Digne. Toutefois, nous devons dire que nous l'avons vainement cherché au- dessus des gypses de l'arrondissement de Nyons, et que nous n'avons trouvé dans ces localités d'autres fossiles que des posidonies qui nous ont paru identiques à celles de l'étage oxfordien et situées dans des couches peu éloignées du gypse. Nous croyons donc devoir, jusqu'à plus ample informé, rester dans le doute au sujet de la classification de ces gypses. § 376. — E n v i r o n s d e l a Vcvpillière. — L'existence r de l'infra-lias a été constatée aussi à la base du terrain jurassique de e la Verpillière, par M. Cotleau (Bull, de la Soc. gêol., 2 série, t. xvi), puis par M. Goubert (ibid., t. xvm), dans la carrière du four à chaux Massard, tout près de la gare de Saint-Quentin : on y voit, au-dessous du calcaire à gryphées arquées, une série de bancs dont les plus