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TERRAIN DILUVIEN .
pierres sèches des coteaux (le Grasse on rencontre de gros blocs calcaires qui appartiennent à des bancs de rochers situés à plus d'une demi-lieue de distance, blocs qu'il eût été trop dispendieux d'aller chercher si on ne les eût pas trouvés sous la main. La grandeur des dépôts de cailloux diluviens est proportionnelle à l'étendue des vallées . Très-puissants dans la vallée du Rhône, ils ont encore 50 mètres d'épaisseur dans l'Isère, près Grenoble ; dans le bassin de Saint Maximin, les graviers analogues ont 3 à 4 mètres, et beaucoup moins encore dans les tout petits vallons. Il s'est aussi formé alors des sédiments tufacés beaucoup plus considérables que ceux de la période actuelle. Ainsi le dépôt de tuf qui soutient une bonne partie de la ville de Grasse, date nécessairement de cette époque, puisqu'il n'est pas le produit de la période actuelle, et qu'il a été engendré après l'escarpement dont les flancs vomissent les eaux de la Fous. Mais ce qui est plus fréquent encore que le tuf, c'est une brèche à fragments anguleux de roches ambiantes unis par un ciment tufeux, brèche que l'on rencontre au fond de tous les bassins du Var . Dans ce cas est la brèche que l'on trouve immédiatement dans la plaine de Draguignan, sous la terre végétale ; de même origine sont la brèche tufeuse de la plaine de Toulon , et notamment au pied du Faron , et celle aussi de la plaine de Grasse . C'est un produit que nous avons reconnu dans tous les bassins du département dont nous avons pu reconnaître le sous-sol. Nous avons déjà fait connaître les érosions mécaniques que les eaux diluviennes ont produites dans les plaines qu'elles ont traversées . A cela ne s'est pas borné toujours leur action ; il est nombre de points du département, où ces eaux ont corrodé et attaqué les roches 16
