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498 MANUFACTURE DR/NOIR DE EUMIE
monte pieds nuds dans le sac, et foule cette subs' tance en tournant successivement et attirant vers elle les bords du sac qu'elle tient forte-
ment avec ses deux mains ; quand le noir est
bien comprimé elle en descend, elle ajoute une quantité de noir, égale à la première, et continue la même manoeuvre, jusqu'à ce qu'il soit
plein : alors elle coud, le plus serré possible, son orifice; elle ficelle ensuite les qtia.tre angles,
qui servent de prise, et attache à l'un un petit. morceau de bois plat, sur lequel on doit imprimer bientôt, avec des fers chauds, le poids du sac plein, que l'on pèse en conséquence aussitôt. . Cette .opération finie pour tous les sacs que peuvent fournir les fourneaux, mis hors feu, on délaye dans l'eau de la terre grasse bien. douce, et on les frotte de cette substance, avec
une brosse à longs poils, ou avec un pinceau volumineux : l'enduit que l'on applique ainsi
sur les sacs est pour empêcher le noir de fumée de passer à travers le tissu de la toile (1). On se servoit autrefois de goudron, mais on y a renoncé, parce que cette matière étoit trop chère, et que les sacs se coupaient promptement; on fait sécher, sous des han gards , les sacs enduits,I on les porte ensuite au magasin , d'où
ils ne sont enlevés que pour être vendus: Un sac rempli- de noir de fumée pèse de 44 à 5o kilogrames ; il y en a cependant dont le
(i) Le Cm. Stengel s'étant apperçu cule l'enduit de terre, grasse s'exfolioit quand il étoit sec, il l'a remplacé par une colle claire, semblable à celle dont se servent les colleurstenteurs de papiers et les 'Cartonniers.
IDIPAIITEMENT EE LA SARRE.
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poids s*élève jusqu'à 7 myriagrames , mais cela
est assez rare et dénote une mauvaise fabrication, qui provient ordinairement de l'humidité .des fourneaux lorsqu'ils sont faits à neuf,
-ou réparés en grande partie.
RAPPORT entre la consommation de la houille,
la quantité de noir de filmée et celle des
coaks qu'on en obtient; emploi que l'onfait de ces produits. 12. LORSQUE je pris les renseignemens sur
l'établissement que je viens de décrire, il n'y avait que quatorze fourneaux de construits. Ils
consumaient 12-00 foudres de houille de 3o quintaux chacun, ou 176,125 myriagrames, lesquels fournissaient 1200 quintaux ou 5870 myriagra-
mes de noir de fumée : la consommation était par conséquent au produit, comme 3o est à 1. Ce rapport doit toujours être le même mainte-; nant qu'il y a dix-sept fourneaux, mais les quantités doivent augmenter dans la proportion de la multiplication des foyers ; ainsi la consommation annuelle doit être maintenant en houille de 213866 myriagrames , et le produit en noir de fumée de 7127 myriagrames. Le rapport entre la houille brute employée
pour obtenir le noir dé fumée, et la houille
réduite en coaks , est environ comme 3 est à 1. Ainsi si on obtenait de celle-ci par an 58708 my, riagrames , on obtiendra maintenant 71288. Cet objet a une valeur réelle qui compose au moins le de celle du combustible employé. J.3. 48 kilogrames de charbon réduit se ven-
