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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
VITESSE DE PROPAGATION.
Il y a donc là un mode particulier de propagation de la' flamme, et les savants qui l'ont découvert lui ont donné
Le mélange tonnant de sulfure de carbone et de bioxyde d'azote ne donne que difficilement naissance à l'onde explosive. Ce phénomène ne s'observe jamais que dans les tubes
le nom d'onde explosive.
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La vitesse de cette onde explosive est extrêmement
ayant au moins om,o5 de diamètre et 5 mètres de lon-
grande, comme on en jugera par les nombres suivants tirés du mémoire de MM. Berthelot et Vieille (*).
gueur; et encore même ne se produit-il pas régulièrement quand ces conditions sont remplies (Pl. X, fig. 2) . Parfois l'onde ne prend pas naissance et le mouvement vibratoire continue avec ses variations habituelles jusqu'à la fin de la
Mélanges.
Vitesse par seconde.
11±0
. C0+0 C5114+03
C2Az+
1.089 9.287 2 195
Ce n'est qu'après la publication de cette découverte impor-
tante, que nous avons eu l'idée de l'enregistrement photographique du phénomène de la propagation. Nous avons pu étudier ainsi le mode de production de l'oncle explosive. Nous avons reconnu que le développement de l'onde n'est pas progressif, mais toujours instantané. Les vitesses régu-
lièrement croissantes qu'ont obtenues MM. Berthelot et Vieille avec le mélange tonnant H + 0, proviennent vraisem-
blablement de ce que leurs mesures de vitesse portaient à la fois sur la totalité de la première période du mouvement
uniforme, et sur des longueurs croissantes du parcours de l'onde explosive. Au point de vue du développement de l'onde explosive,
les mélanges de sulfure de carbone avec l'oxygène ou le bioxyde d'azote se comportent d'une façon absolument différente, et permettent de prévoir avec assez de vraisemblance ce: qui doit arriver pour des mélanges gazeux quelconques. L'un, en effet, très lent, est comparable avec la plupart des mélanges gazeux formés par l'air, l'autre, très rapide, se rapproche de la plupart des mélanges tonnants formés par l'oxygène. (e) Bull. de la Soc. chiai., ho, 353 (nov. 1883).
combustion ; dans une expérience même, l'onde, après
s'être développée sur un certain parcours, a cessé brusquement pour être remplacée de nouveau par la propagation vibratoire habituelle. Le point de départ de l'onde est toujours celui des grandes vibrations, son développement paraît intimement lié à l'amplitude de ces vibrations. Le mélange de sulfure de carbone et d'oxygène donne
au contraire toujours lieu à l'oncle explosive, mais elle succède immédiatement à la période du mouvement uni forme ; on aperçoit à peine quelques rudiments de vibration. Dans un tube en verre de om,ol la portion rectiligne de la courbe présente trois légères inflexions qui indiqueraient des vibrations de om,o d'amplitude environ, c'està-dire très faibles et même indiscernables sur la fig. 6, Pl. XI. Dans le tube de om,o5 la partie rectiligne présente alors dans son ensemble une légère inflexion qui peut passer pour une vibration naissante de longue période (Pl. XI, fig. 5). Le développement de l'onde a été précédé d'un ralen-
tissement momentané qui correspondrait sensiblement au retour de l'onde comprimée développée à l'origine de la combustion et réfléchie sur l'extrémité fermée du tube. Le passage de l'onde explosive est accompagné du développement de pressions instantanées énormes. Les tubes en verre de o'",oi de diamètre intérieur, om,002 d'épaisseur et ouverts à une extrémité, ont toujours été pulvérisés sur toute leur longueur en fragments de quelques millimètres. Et pourtant des tubes semblables résistent facilement à des
