Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 270]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

500

APPLICATION DE LA MÉTHODE RATIONNELLE

On reconnaît que cette disposition géométrique 'donne pratiquement, pour les petits angles, des ordonnées proportionnelles aux forces (*).

L'échelle des forces se règle à volonté au moyen des poids additionnels, suivant le genre d'expérience qu'on a en vue. La valeur précise de cette échelle est donnée, comme il a été dit, par une expérience d'incli4 naison qu'on fait sur un marbre, à l'atelier. Une échelle comprise entre 2 millimètres et 5 mètres par millième du poids total est très convenable pour l'étude de la résistance des trains ou des navires Les dimensions absolues de l'appareil sont, comme on

l'a vu, tout à fait arbitraires. On les a assez

réduites

pour qu'il conserve un caractère portatif.

Application à la mesure des efforts dans les systèmes locomobiles.

AUX ÉTUDES DYNAMOMÉTRIQUES.

501

née yo qui fait connaître l'accélération négative et, par, suite, la résistance par unité de poids du système entier

pour la vitesse considérée. A partir de cet instant, le train étant supposé par exemple en palier, ou le navire en eau calme et sans vent, la vitesse décroît progressivement jusqu'à zéro. L'ordonnée qui mesure la résistance

varie également jusqu'à une certaine valeur finale y. La quadrature de l'aire y0 y. par ordonnées successives permet de calculer, pour chaque valeur de la résistance, la vitesse correspondante. On a donc, entre les limites

V. et 0 la loi des résistanees en fonction de la vitesse pour le système considéré (Pl. VI,

fig.

3).

Cette recherche peut être étendue, sans aucune difficulté, jusqu'aux limites extrêmes de vitesse. Elle s'applique indifféremment à toute composition de trains, à toutes dimensions de navires.

Dans le cas des trains de chemins de fer, on a supposé

la marche en palier. Cette restriction n'est pas néces-

saire. On remarquera, en effet, que l'appareil donne, en Nous avons établi la théorie de cet appareil pour Mt, marche, des indications indépendantes de l'inclinaison système invariable, animé d'un mouvement de transla- de la voie et mesure simplement la résultante des efforts tion ou de rotation de grand rayon, dans un plan hori- moteurs et résistants du train, abstraction faite de zontal. l'action éventuelle de la pesanteur. Cela résulte de ce C'est le cas ordinaire d'un train de chemin de fer, ott que la composante d'inclinaison statique, introduite par d'un navire faisant route en eau .calme. la gravité, est identiquement détruite dans l'état de L'application est immédiate pour ces deux cas mouvement par sa composante d'inertie. 10 Expériences sans admission de vapeur ; mesure des Nous avons considéré le train ou le navire comme un L'appareil étant placé en un point quel- système invariable, animé d'un simple mouvement de résistances. conque du système mobile, et orienté suivant la direction translation ; à la vérité, les roues, l'hélice, et toutes les de la vitesse Yo, si on supprime à un moment donné parties du mécanisme ont dans l'ensemble un mouvement tion du moteur, on obtient immédiatement une ordon-. Propre, assujetti à, une loi différente. De là, la nécessité d'une correction variable suivant les cas, mais ordinai(*) Il convient pour cela de ne pas dépasser de part et d'autre les amplitudes expérimentalement l'échelle va-

de l'axe une amplitude de 3 à 4 centitn. Pour .

plus grandes, on déterminerait riable au moyen d'inclinaisons croissantes.

rement faible.

Dans le calcul de cette correction, on n'a pas à tenir compte des pièces à mouvement périodique dont l'accé-