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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU.
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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
Il est donc parfaitement évident que les gaz provenant de l'explosion du coton de mine sont venus, après cette explosion, brûler à l'air presque complètement. Pourquoi ce phénomène ne se produit-il pas avec le coton de guerre, dont les gaz sont combustibles aussi?
Il est difficile de répondre. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'un équivalent d'une cellulose azotique de degrén, 'donne nécessairement (si l'on suppose que la décomposition ne produit que CO',CO31-I20,I-LAz) un volume de gaz combustible CO -f- EP, égal à (48 - 252) x 22,32 (1.
Le volume du gaz combustible croît donc lorsque ? diminue; il est égal à 25,5 X 22,32 = 568,7 pour le coton ennéanitrique, et à 20,5 x 22,32 = 457,2 pour le coton endéCanitrique. Les gaz de la détonation du premier sont donc un peu plus combustibles que ceux de la détonation du second. Il est néanmoins singulier qu'une différence aussi faible produise un effet aussi marqué. Quoiqu'il en soit, ce phénomène bien constaté fait immédiatement comprendre pourquoi des cotons très peu nitrés comme celui qui titre 173 centimètres cubes de bioxyde d'azote, et dont la température de détonation doit être inférieure à 2.000° environ, allument aisément le
grisou lorsque le coton de guerre titrant 205, et dont la température de détonation est de 2.640° environ, ne l'allume pas toujours. Les mélanges de coton-poudre à 173ce et d'azotate d'ammoniaque contenant 90 p. et 80 p. de coton, déga-
gent aussi, en détonant à l'air libre, une quantité de chaleur beaucoup plus considérable que la quantité théo-
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rique. L'oxygène de l'azotate ne brûle pas assez les gaz provenant de la décomposition du coton pour que ceux-ci ne restent encore aptes à venir brûler à l'air.
Explication des phénomènes présentés par les mélanges de coton-poudre et d'azotate de bar yte.
Poudre
pyroxylée. Le même phénomène peut nous permettre aussi de proposer une explication d'un fait qui nous a beaucoup étonnés. La poudre pyroxylée, qui contient 60p. de coton titrant 180 centimètres cubes, 30 p. d'azotate de baryte et 6 p. d'azotate de potasse, n'allume qu'exceptionnellement le grisou, tandis que le coton seul d'une part, des mélanges plus chargés en azotate de baryte de l'autre, l'allument infailliblement.
Le coton-poudre possédant le titrage de 180, correspond à peu près au coton octonitrique; sa température de détonation est donc environ de 2.000°. Il n'allumerait
pas le grisou si les gaz de la détonation ne venaient brûler à l'air; car on démontrera plus loin que la tempé-
rature apparente d'inflammation de grisou, sous l'influence des explosifs, est de 2.200° environ.
Si l'on mélange à ce coton de l'azotate de baryte en quantité suffisante pour brûler les gaz provenant de l'explosion, la température de la détonation s'élève à .550° si l'on admet la dissociation du carbonate après l'explosion. Cette température est suffisante pour allumer le grisou.
Mais si l'on abaisse la proportion d'azotate, la température est abaissée et les gaz de la détonation sont assez
brûlés par l'oxygène de l'azotate pour ne plus être inflammables et pour se comporter comme ceux -du coton de guerre..
On pourra donc trouver des mélanges, comme celui qui constitue la poudre pyroxylée, dont la température (1 Voir note A.