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LES MINES DE
FER DU
LES
MINNESOTA
qui s'étend sur le versant sud des collines du Giant's Range, depuis le Mississippi jusqu'à la frontière canadienne. Cependant, à partir du lac Embarras, ces terrains sont tellement modifiés et bouleversés par les roches éruptives postérieures que leur exploitation n'a pas jusqu'ici semblé possible. La seule région intéressante au point de vue minier est donc celle que M. Spurr nomme le Mesabi occidental. Le Taconique moyen, qui constitue la zone à minerai de fer, y affleure d'une façon continue sur une largeur variant de 800 à 4.000 mètres, et avec une pente de 0 à 30° vers le sud. M. Spurr en évalue l'épaisseur entre 150 et 300 mètres. Cette formation repose régulièrement sur le quartzite de Pewabic. Mais, par suite d'une légère transgressivité, elle masque souvent celui-ci et no le laisse apparaître qu'aux points où elle a été suffisamment entaillée par l'érosion. Ce fait, joint à la faible épaisseur des deux termes inférieurs du Taconique, explique pourquoi les mines se trouvent toujours immédiatement en bordure des collines du Giant's Range. Loin d'être uniformément répartis dans cette zone, les gisements exploités y forment deux groupes assez compacts : d'une part autour do l'accident de Virginia, auquel les mines de Biwabik, Mac Kinley, Eveleth, Virginia et Mountain-Iron font comme une ceinture presque ininterrompue ; et, d'autre part, aux environs de Hibbing. On ne connaît encore aucun gisement à l'ouest des sources do la rivière Swan. En dehors du minerai, qui n'y constitue ainsi que des accidents locaux et très limités, les terrains du Taconique moyen sont formés de roches siliceuses et ferrugineuses, extrêmement polymorphes, pour lesquelles l'appellation de
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taconite, créée par M. Winchellf), est devenue d'un usage général. La taconite, dans sa forme la plus fréquente, se composée**) d'un aggrégat de grains arrondis ou anguleux de glauconie, sidérose, hématite, magnétite et silice cryptocristalline, accompagnés de produits secondaires ou accessoires tels que actinote, Calcite, chlorite, pyrite, épidote, apatite. Ces grains, sans forme cristalline, souvent hétérogènes, ayant en moyenne 1 à 2 millimètres de diamètre, paraissent tantôt élastiques et tantôt sont composés de zones concentriques qui leur donnent l'aspect d'oolithes(*'*). Us sont reliés par un ciment de silice amorphe ou cryptocristalline, et le tout forme une roche dure, de couleur grise, rouge ou verte, divisée horizontalement par des lits parallèles, et verticalement par de nombreux joints. Mais de ce type général on passe insensiblement, suivant les cas, à des schistes par développement d'une structure feuilletée, à des grès ferrugineux lorsque les grains prédominent sur le ciment, ou à du jaspe lorsque ces grains disparaissent. D'autre part, la division en lits horizontaux, généralement conservée par ces roches, peut se réduire à une structure rubannée où des bandes flexueuses, ramifiées, marquées surtout par l'inégale distribution de l'oxyde de fer, perdent entièrement le caractère de strates d'origine sédimentaire. C'est au milieu de cette roche si complexe que se présente le minerai, en amas limités et très irréguliers. En général, le passage se fait insensiblement de l'une (*) Minn. Geol. Surv., 20"' Ann. Hep. (**) Si>mm, loc
cit., p. 249.
Cet auteur désigne, sous le nom de silice cryptocristalline, un mélange de quartz à cristallisation extrêmement fine et de silice amorphe. (***)
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