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L'HYDROLOGIE
SOUTERRAINE
quant d'eau à la surface sous forme de sources ou de rivières, possède une ressource d'eau souterraine très abondante, que les habitants connaissent bien, qu'ils utilisent un peu partout et dont il pourrait seulement y avoir lieu de faciliter un peu l'extraction par des engins mécaniques. Si l'on se reporte, en effet, à la coupe géologique donnée précédemment, on voit qu'au-dessous du lœss, dont l'épaisseur ici ne dépasse guère une vingtaine de mètres, cette région est constituée par l'étage sarmatique, dont les terrains supérieurs les plus durs, formés de calcaires compacts, ont le mieux résisté à l'érosion et occupent par conséquent la plus grande partie du plateau. Ces calcaires peuvent avoir jusqu'à 80 mètres d'épaisseur. Ils sont composés de bancs durs plus ou moins épais, dont le caractère hydrologique essentiel est d'être tout à fait fissurés et perméables aux eaux ; toutes les précipitations pluvieuses s'y absorbent et descendent en profondeur jusqu'à ce qu'elles aient une raison pour s'arrêter : c'est-à-dire, en principe, jusqu'à ce qu'elles rencontrent unestrate imperméable ou jusqu'à ce qu'elles arrivent à la surface d'équilibre hydrostatique déterminée par le niveau permanent des eaux dans la vallée d'un fleuve voisin ou dans la mer. En Dobroudja bulgare, ce dernier cas n'est réalisé qu'au voisinage immédiat de la mer Noire, où,, quand on arrive un peu au-dessus du niveau de la mer, on trouve, dans les puits, l'eau douce, maintenue en équilibre de vases communicants par la pression de l'eau salée voisine. Partout ailleurs, l'arrêt dans la descente des eaux est réalisé par la rencontre en profondeur des marnes, épaisses de plus de 100 mètres, qui forment toute la partie inférieure du Sarmatique. Il en résulte donc, au contact des calcaires sarmatiques supérieurs perméables et des marnes inférieures imperméables, un niveau général d'une netteté presque théorique, qui ali-
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LA
DOBROUDJA
BULGARE
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mente toutes les sources de la côte entre Balthick et le cap Gulgrad, qui fournit aussi la plupart des sources situées à l'Ouest du plateau, quand, soit les falaises, soit les vallées le mettent à nu et qui, partout ailleurs, alimente encore les puits. La région où existent des sources ne nous intéresse pas ici, puisque, en principe, elle ne manque pas d'eau ; celle où ces sources font défaut se trouve, en ce qui concerne le problème posé de l'alimention en eau, dans des conditions géologiques parfaitement déterminées. On peut dire que, partout où l'on voudra de l'eau, il suffît de creuser un puits jusqu'à la surface géologique de contact entre les calcaires et les marnes et qu'en arrivant à ce contact on trouvera toujours, dans le calcaire, quelques fissures donnant de l'eau. Cette eau, bien entendu, n'est pas artésienne, c'est-à-dire qu'elle ne monte pas spontanément à la surface ; elle s'élève seulement dans le puits à un niveau plus ou moins élevé, correspondant à la surface d'équilibre théorique, qui est mieux réalisée dans le puits jouant le rôle de manomètre que dans les fissures irrégulières du calcaire (*), et c'est là qu'on doit aller la chercher par des moyens élévatoires. L'importance de cette surface hydrostatique pour le pays de Dobritcha m'a conduit à essayer d'en donner une représentation graphique par courbes de niveau, en déterminant les cotes absolues du niveau de l'eau dans les divers puits par la cote absolue de leur orifice et la profondeur du puits jusqu'à l'eau, ou, dans la partie Ouest,, qui n'a pas de semblables puits, en utilisant les niveaux des sources. Il ne faut pas, en effet, s'imaginer que cette surface hydrostatique, correspondante à une surface (*) Si l'on relève en chaque point, d'une part, le niveau géologique de contact entre les calcaires et les marnes, qui est en principe le niveau alimentaire, et, d'autre part, la hauteur d'eau dans le puits audessus de ce niveau, on peut mesurer ainsi la charge hydrostatique en ce point et analyser les conditions de circulation souterraine des eaux.